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Baromètre des risques : les catastrophes naturelles, la terreur des entreprises

Les catastrophes naturelles, les incendies et les explosions sont au centre des préoccupations des entreprises en 2014, selon le baromètre international des risques d'Allianz Global Corporate & Speciality (AGCS).

Baromètre des risques : les catastrophes naturelles, la terreur des entreprises

Le risque naturel reste l’un des aléas les plus redoutés des entreprises, juste après les interruptions dans la chaîne logistique. C’est ce qu’il ressort d’une enquête menée par Allianz Global Corporate & Speciality (AGCS) auprès de 400 experts en assurance « grands comptes » présents dans 33 pays. Un tiers des entreprises dont ils ont la charge juge en effet très préoccupantes les catastrophes naturelles.

Des pertes liées aux catastrophes naturelles pourtant en baisse

Étonnant cependant, au regard des chiffres des assureurs, puisque les pertes assurées des catastrophes naturelles en 2013 affichent une forte baisse. Elles atteignent environ 38 milliards de dollars contre 75 milliards un an plus tôt (à la suite d’ouragans particulièrement dévastateurs), selon la financière Swiss RE. Elles restent aussi plus coûteuses que les pertes d’exploitation principalement redoutées par les grands groupes (26 milliards de dollars en 2013).

Les incendies, au premier rang pour les PME

Les incendies et les explosions conservent leur troisième place au baromètre : ils continuent à inquiéter 24% des entreprises, même si cette appréhension est en baisse dans la plupart des pays. Seules les entreprises russes (57%) et ukrainiennes (42%) les portent au premier rang de l’échelle. Distinction faite entre les entreprises de taille moyenne et les grands groupes : si les premiers redoutent majoritairement ces incendies et explosions, les seconds craignent surtout la perte d’exploitation et la rupture de leur chaîne logistique.

La logistique, première victime

« À l’heure où les chaînes logistiques deviennent de plus en plus complexes dans un monde d’approvisionnement international, toute perturbation – due par exemple à des catastrophes naturelles, coupures informatiques/des télécommunications, des problèmes de transport, la faillite d’un fournisseur ou des troubles sociaux – peut induire un effet boule de neige », explique Paul Carter, directeur mondial de la prévention à AGCS. C’est globalement le premier sujet d’inquiétude, relève l’enquête, pour les entreprises du monde entier. La France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, les États-Unis, l’Australie et le Brésil le placent en première position du baromètre.

Prévention : deux échelles d’intervention

AGCS note également la forte progression des cyber-risques dans les préoccupations des entreprises : ils font un bond de sept places et accèdent à la huitième position du baromètre. Les entreprises craignent particulièrement les pertes de données personnelles et les vols de brevets, précise l’enquête. Les atteintes à la réputation sont par ailleurs passées du dixième au sixième rang. Plus globalement, le travail mené par Allianz montre la complexité croissante des risques des entreprises en raison de la combinaison de nouveaux risques technologiques, économiques et réglementaires… Face à cette menace systémique, le groupe suggère à la fois de renforcer les contrôles internes et d’appréhender de manière holistique la gestion des risques.

 

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