Interview

Alexandre Fourtoy : "Il existe un potentiel de développement des startups plus élevé dans les régions"

Dans la veine de la French Tech, Alexandre Fourtoy a créé 1Kubator, un réseau d’incubateurs de startups ayant pour ambition de se déployer sur tout le territoire national et d’accompagner 300 startup par an.

Alexandre Fourtoy :

Il existe déjà un bon nombre d’incubateurs de startup, quelle a été votre motivation pour en créer un de plus ?

Effectivement il s’agit d’un secteur concurrentiel mais, avec une forte concentration de l’offre dans la capitale. Il existe donc un potentiel de développement plus élevé dans les régions car l’écosystème des startups y est encore en devenir. J’ai décidé d’aller à la rencontre de jeunes entrepreneurs dans les régions ayant un tissu universitaire et comportant des villes labellisées French Tech. De plus, fourmillant d’idées, animé sans cesse par l’envie d’entreprendre et naviguant dans le monde digital depuis plusieurs années, l’idée d’1Kubator était devenue évidente pour moi.

Quelles sont les spécificités de 1Kubator, notamment en termes de financement et de services offerts aux primo-entrepreneurs ?

Une fois le projet sélectionné, le porteur bénéficie d’un kit administratif. C’est-à-dire l’ouverture d’un compte bancaire, une aide à finalisation du projet, l’établissement d’un programme d’accélération puis la présentation du projet à un fond d’investissement. Chez 1 Kubator, le discours est clair, nous ne proposons pas de l’assistanat. Chaque projet de startup retenu reçoit un soutien financier de 25000 euros contre 10% du capital. Cette aide est versée par le fond 1KVest, un fond géré par notre partenaire, Phitrust Impact Investors, une société de capital risque gestionnaire de fonds ISR. Le jeune entrepreneur sélectionné pourra également bénéficier d’un programme d’accompagnement de 10 mois comprenant un hébergement de 5 mois dans nos locaux. Un temps pendant lequel il pourra finaliser son entreprise tout en ayant accès à nos partenaires et à notre réseau de mentors.

Financer une startup représente un risque alors sur quels critères sélectionnez-vous les projets de start-up en devenir ?

Nous avons deux exigences principales : l’envie d’entreprendre et la dimension digitale du projet.

Pour mesurer ces critères, nous proposons aux porteurs d’idées d’échanger pendant un mois avec nos mentors provenant d’horizons divers (CEOs, directeurs, enseignants, entrepreneurs dans plusieurs secteurs etc.). Cela nous permet d’évaluer la capacité du jeune à bâtir son projet avant de le sélectionner.

1Kubator vise à accompagner 300 startups par an sur le territoire national, soit un projet ambitieux, mais pour le moment aucune startup ne réside dans vos locaux. Quand pensez-vous être pleinement opérationnel ?

Nous avons commencé par mettre en place une plateforme de production pour permettre d’élaborer des projets à un coût très bas. Ensuite nous avons ouvert une antenne à Bordeaux et une autre à Lyon qui ont procédé aux premiers recrutements de startups. A terme, nous comptons ouvrir 11 bureaux sur l’hexagone répartis dans les villes labellisées French Tech (Marseille, Montpellier, Toulouse, Grenoble, Nantes, Rennes, Lille…). En principe, dès le début de l’année 2016, un bon nombre de startups seront accompagnées par 1Kubator.

Propos recueillis par Samorya Wilson

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