Actu

Bruno Le Maire annonce le maintien intégral du fonds de solidarité pour le mois de mai

Malgré la première série de réouvertures prévues pour le 19 mai, les aides du fonds de solidarité ne seront pas revues à la baisse ce mois-ci, a annoncé hier le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, au micro d’RTL.

Bruno Le Maire annonce le maintien intégral du fonds de solidarité pour le mois de mai
Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, s'est entretenu hier avec les organisations professionnelles du secteur HCR pour calibrer l'aide économique accompagnant le déconfinement. © Eric PIERMONT / AFP

« Le maître mot pendant la crise était la protection. Le maître mot dans cette sortie de crise est l’accompagnement. » Une nouvelle tournure pour un nouveau défi : celui de la diminution des aides du fonds de solidarité en fonction de la reprise d’activité et du calendrier de déconfinement, présenté la semaine dernière par le président de la République. La fin du « quoiqu’il en coûte » tant redouté se déroulera progressivement, et seulement à partir de juin, a assuré le ministre. « Nous garderons l’intégralité du fonds de solidarité pour le mois de mai ». Et ce, malgré la reprise d’activité totale des commerces « non-essentiels » et celle partielle des bars, cafés et restaurants au 19 mai. Un signe de bonne volonté. « Nous aurions pu supprimer en partie le fonds de solidarité », a-t-il fait valoir.

Affronter les difficultés de son entreprise
Passez à l’action :

Affronter les difficultés de son entreprise

Un fonds de solidarité « amélioré » à partir du mois de juin

Pour les pertes du mois de juin, les entreprises seront donc « accompagnées », et auront même accès à un fonds de solidarité « amélioré ». Pour « tous ces secteurs qui vont rouvrir partiellement avec des jauges, avec des règles sanitaires, avec l’ouverture des terrasses mais pas de l’intérieur, nous allons améliorer le fonds de solidarité à partir de début juin », a annoncé Bruno Le Maire. Comment ? En supprimant le seuil de 50 % de perte de chiffre d’affaires (CA) jusqu’ici obligatoire, pour les entreprises qui ne sont pas fermées administrativement.

 

 

« À partir de début juin, pour les hôteliers, les cafés, les restaurants, le monde de la culture et des spectacles, l’évènementiel, vous aurez accès au fonds de solidarité quelque soit votre CA, a assuré le ministre. Nous changeons les règles pour vous accompagner dans cette réouverture et vous donner les moyens d’en payer les frais. C’est aussi une incitation à la réouverture. » En parallèle, les entreprises encore fermées bénéficieront toujours en juin de l’aide maximale. « Les commerces qui resteront fermés comme les discothèques auront droit au maintien de l’intégralité des aides. »

Lire aussi Stocks invendables : le gouvernement instaure une aide spécifique

Une clause de revoyure fin août

Des conditions d’accès assouplies pour des « chiffres d’indemnisation » moins élevés, décidés cette semaine avec les organisations professionnelles. « Nous aurons ensuite une dégressivité des aides sur 3 mois (juin, juillet, août) en fonction du retour à la normale », a précisé le ministre.  Il propose fin août un « rendez-vous » pour faire le point, voir « si des aides sont encore nécessaires ou si le retour à la normale s’est fait dans de bonnes conditions ».

Confiant en sa stratégie, Bruno Le Maire estime que l’économie du pays va « dans la bonne direction parce que les entrepreneurs ont repris à bras-le-corps l’activité, que certains secteurs industriels ont très bien repris, comme le BTP, et parce que le plan de relance marche ». Près d’un tiers du plan de relance a aujourd’hui été investi (30 Md€ sur les 100 Md€ prévus).

« Ma conviction profonde est celle-ci : dès que nous aurons levé les restrictions sanitaires, la France surprendra par la vigueur de sa croissance », espère le ministre. Au 1er trimestre 2021, le pays affiche une légère croissance de 0,4 % du PIB, soit « la plus élevée de tous les pays européens ». Encore loin toutefois de l’objectif de 5 % (jadis de 6 %) fixé par le patron de Bercy pour 2021.

Lire aussi Entreprises en difficulté : « les chefs d’entreprise doivent vaincre l’appréhension des juges »

Matthieu Barry

Laisser un commentaire

Suivant