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Entreprendre au féminin : les clés pour réussir

Le salon SME a dédié une de ses conférences à l’entrepreneuriat féminin. Zoom sur les solutions de financement et les réseaux d’accompagnement pour accompagner les femmes entrepreneures dans leur projet.

Entreprendre au féminin : les clés pour réussir
Pour accompagner les femmes entrepreneures dans les méandres de la création d’entreprise, nombre de réseaux se sont spécialisés. © Adobe Stock

38%. C’est le taux d’entreprises créés par des femmes. « Il faut promouvoir et encourager l’entrepreneuriat féminin car si elles sont aussi nombreuses que les hommes à vouloir créer leur entreprise, elles sont moins nombreuses à passer à l’action », constate Cédric Turini, directeur RSE à la Fédération nationale des Caisses d’Epargne. Elles se montrent en effet plus prudentes que leurs homologues masculins et veulent tout étudier et valider avant de se lancer.

Deuxième constat, elles ont tendance à créer essentiellement dans certains secteurs comme celui des services à la personne et moins dans l’industrie ou les start-ups innovantes. Pour les accompagner dans les méandres de la création d’entreprise, nombre de réseaux se sont spécialisés et les aident à construire leur business plan, à les guider dans la réglementation, à aller chercher des aides financières, à décider de leur structure juridique, à les accompagner dans les formalités administratives… Autant de sujets où il est opportun d’aller chercher l’appui d’un réseau.

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« Entreprendre est chronophage et c’est un acte parfois très solitaire », remarque Cédric Turini. Se faire accompagner apparaît donc utile pour ne pas rester seule et lever les freins éventuels. « Les femmes sont plus dures avec elles-mêmes et créent leurs propres freins », souligne Nadège Onderka, présidente du réseau Les Premières. Les accompagnements ont le mérite de donner aux femmes « confiance en elles et au potentiel de leur projet, ajoute Sophie Courtin Bernardo, co-fondatrice de la plateforme digitale L-start LTD. Leurs premières barrières étant essentiellement psychologiques. »

Créer son projet

Avec six étapes clés, de la validation d’une idée à l’installation et au démarrage en passant par l’étude de marché, la modélisation d’un business plan, le chiffrage du projet et son financement et le choix de la forme juridique, fiscale et sociale, le parcours de la création d’entreprise est semé d’embûches. Sur chaque étape, on peut trouver les ressources nécessaires en ligne ou faire appel à des acteurs spécialisés.

Ainsi, sur la première phase de prise de connaissances, le site bpifrance-création.fr, des CCI ou des acteurs plus spécialisés comme l’agence pour l’entrepreneuriat féminin ou encore le centre d’information sur le droit des femmes et des familles, permettent aux femmes d’acquérir les compétences nécessaires pour concrétiser, analyser, valider et protéger leur idée.

En termes de réseaux, le programme « start » du réseau d’incubateurs Les Premières permet en deux jours de valider son idée et sa posture entrepreneuriale. Les couveuses constituent également de bons modèles pour tester un projet et mettre un pied dans l’entrepreneuriat.

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Monter son projet

Après la validation de l’idée, vient l’étape de montage du projet et de l’étude de marché, pour laquelle il existe deux types de réseaux. « Les généralistes mixtes type BGE qui sont bien étendus sur le territoire, ou encore Initiative France ou Réseau Entreprendre pour des projets de plus grande dimension qui nécessitent des besoins de financement supérieurs », compare Cédric Turini. Existent en parallèle les réseaux spécialisés tels que les Premières, Action elles ou Force femmes.

Ce dernier, totalement gratuit, est dédiée aux femmes de plus de 45 ans inscrites au chômage. Les Premières, plutôt destiné à celles qui ont un projet innovant au niveau tech ou au niveau sociétal ou environnemental, propose des programmes d’accompagnement à différents stades qui peuvent être pris en charge par Pôle Emploi ou via leur CPF.

Autre possibilité pour celles qui sont plus éloignées des villes et qui sont sur des business plus traditionnels, la plateforme digitale L-start LTD qui regorge d’outils pratiques. Objectif, entre autres de cet accompagnement flexible sur six mois, les faire monter en compétences.

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Surestimer ses besoins en financement

Sur l’étape clé du chiffrage du projet et du financement, les futures entrepreneures ont intérêt à participer à des concours et à se faire accompagner par une structure ou un parrain pour trouver un banquier partenaire, obtenir des subventions et avances en fonds propres. « Initiative France propose par exemple des prêts d’honneur à 0 % qui sont assimilés à une forme d’apport personnel.

« Si tous les réseaux sont complémentaires, ils ne sont pas adaptés à tous les besoins. »

Au-delà de permettre de structurer leur projet et leur dossier de financement, ils permettent de négocier des prêts d’un montant supérieur », insiste Cédric Turini. Deux leviers utiles quand on sait que les femmes ont tendance à moins emprunter que les hommes.

Pourtant, mieux vaut demander plus dès le départ que d’avoir à demander par la suite. « Sous-estimer ses besoins en financement au début du projet peut constituer un frein voire un obstacle pour la suite car il est plus difficile de convaincre les banques deux ou trois ans après la création de l’entreprise », poursuit-il.

De son côté, France Active, qui apporte sa garantie pour réduire l’exposition des banques au risque, aide à instruire le dossier avec les banques autour de la table. Cette garantie, appelée « Egalité femmes » est destinée aux femmes pour garantir jusqu’à 50 k€ sur sept ans. De son côté, l’Adie accompagne les projets de petite taille. « Si tous les réseaux sont complémentaires, ils ne sont pas adaptés à tous les besoins » conclut Cédric Turini.

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Charlotte de Saintignon

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