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Grand débat national : les TPE prennent la parole

En marge du grand débat national qui touche à sa fin, le Syndicat des Indépendants (SDI) a dévoilé mardi matin les résultats de sa consultation « le grand débat des TPE ». Plus de 4 000 adhérents ont répondu à l’appel. Plusieurs propositions « frappées au coin du bon sens » sont désormais sur la table.

Plus le nombre d’employés augmente, plus le problème du « coût du travail » s’efface devant celui de la « pénurie de candidats ». Syndicat des Indépendants (SDI)

Grand débat national des TPE : le recrutement, un problème à deux facettes

Là aussi, le problème du recrutement, bien connu des industriels, n’est pas nouveau. Toutefois, celui des TPE est double. Tandis que le « coût du travail » s’avère le principal frein à l’embauche chez les TPE sans salariés (pour 49 % d’entre elles), la « pénurie de candidats » l’emporte pour les entreprises comptant 6 à 19 salariés (pour 46 % d’entre elles). Résultat : chaque stade de développement de la TPE est impacté.  2 propositions pour remédier à ce diptyque : une rémunération nette de toute charge patronale pendant 2 ans pour les 3 premiers salariés et un service d’appui-conseil dédié aux TPE dans chaque antenne Pôle emploi.

En effet,  83 % des dirigeants de TPE sont insatisfaits des services de Pôle Emploi. Pour Marc Sanchez, le constat est radical : « Pôle emploi ne leur sert à rien ». Les reproches les plus souvent adressés porteraient sur le profil des candidats proposés (lorsqu’ils le sont) et sur la CVthèque. C’est pourquoi les TPE demandent l’amélioration du fonctionnement de cette dernière. Aussi, pour booster l’embauche, une dégressivité des cotisations patronales UNEDIC selon l’ancienneté du salarié et une franchise annuelle équivalente à 2 salariés à temps plein sont espérées.

Enfin, sans surprise, l’éventuel bonus-malus sur les contrats courts et la remise en cause des indemnités prud’homales n’arrangent rien (les plafonnements des indemnités accordées à un salarié licencié, institués par les ordonnances Macron de 2017, semblent de plus en plus remis en cause par les juges). Grandes consommatrices de CDD, les TPE dans l’hôtellerie et la restauration redoutent l’impact néfaste du bonus-malus sur leur activité. Si ce système devait voir le jour, le SDI souhaiterait, tout bonnement, que les entreprises de moins de 20 salariés en soit exonérées.

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