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Initiative France : ils ont créé leur entreprise malgré la crise

La crise sanitaire n’a pas eu raison de l’envie d’entreprendre comme en témoigne l’enquête nationale réalisée par le réseau associatif de financement et d’accompagnement des entrepreneurs, Initiative France. En tête des motivations : l’envie de devenir son propre patron.

Initiative France : ils ont créé leur entreprise malgré la crise
Le président d'Initiative France, Guillaume Pepy, a présenté les résultats d'un sondage mené auprès des néo-entrepreneurs aidés par le réseau durant la crise, mardi 7 décembre à Paris. © Cécile Fried

Lors d’une conférence de presse du 7 décembre, Guillaume Pepy, président d’Initiative France, a dévoilé les résultats de l’enquête conduite en ligne du 13 octobre au 8 novembre par le réseau d’associations auprès de 1 565 entrepreneurs accompagnés en 2020 et 2021. Désir d’indépendance, de relever un défi et de créer une activité qui a du sens, telles sont les principales motivations de la nouvelle génération d’entrepreneurs.

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Être son propre patron

En période de crise, à la question « pourquoi avez-vous créé une entreprise ? », on aurait pu s’attendre à des réponses telles que la perte de son emploi ou la volonté d’augmenter ses revenus. Bien au contraire, ces motifs se sont avérés très marginaux (respectivement 1 % des réponses), alors que près de la moitié des entrepreneurs accompagnés par Initiative France ces deux dernières années ont mis en avant une raison positive : la volonté d’être indépendant, « un résultat inattendu », comme l’a souligné Guillaume Pepy. Pour 20 %, c’est le goût d’entreprendre et le désir d’affronter de nouveaux défis qui ont été le moteur du projet, et pour 15 % le souhait de créer une activité qui a du sens.

Autre enseignement de l’enquête, 76 % des entrepreneurs sont des primo-créateurs et 57 % avaient déjà une expérience dans le secteur d’activité de leur entreprise. A contrario, 30 % étaient en reconversion professionnelle et parmi ces derniers, 37 % ont plus de 45 ans (contre 18 % des moins de 30 ans) et 34 % sont des femmes (contre 28 % des hommes). La crise sanitaire a d’ailleurs été un déclic pour un tiers des jeunes de moins de 30 ans, révèle également l’enquête.

Quand on les interroge sur leurs priorités en tant que chef d’entreprise, 34 % répondent qu’ils souhaitent assurer leur propre emploi, mais aussi une croissance rapide de leur entreprise (32 %), contribuer aux transitions écologique, sociale et sociétale (15 %) et créer des emplois sur leur territoire (15 %). Ils sont d’ailleurs 45 % à indiquer qu’ils projettent d’embaucher un ou plusieurs salariés dans les 12 prochains mois.

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Des entrepreneurs engagés

Ils ont majoritairement pris en compte l’impact écologique dans la mise en œuvre de leur projet (71 % contre 57 % selon une enquête d’Initiative France de fin 2020). C’est particulièrement vrai pour les agriculteurs (90 %), mais aussi dans l’industrie (80 %). Désireux avant tout d’avoir un impact positif sur l’environnement (70 %), ils mettent en place des actions telles que le tri des déchets et le recyclage (69 %), l’usage de produits respectueux de l’environnement (61 %), ou encore le fonctionnement en circuits-courts (53%). Ces mesures varient par ailleurs en fonction des secteurs d’activité, 78 % des hôtels-cafés-restaurants fonctionnant par exemple en circuit court.

Les nouveaux entrepreneurs sont aussi plus engagés pour leur territoire : 68 % disent avoir une clientèle locale ou de proximité (contre 58 % en 2018 selon une enquête de l’INSEE). Cet engagement est notamment plus marqué chez les moins de 30 ans (46 %) et les gérants d’hôtels-cafés-restaurants (46 % également).

Autre fait notable, le digital monte en puissance dans ces nouvelles TPE : alors que le développement de leur stratégie numérique n’était une priorité que pour un tiers des répondants lors de l’enquête Initiative France de décembre 2020, ils sont désormais 78 % à le mettre en avant. Cette appétence au digital n’est pas que le fait des plus jeunes et varie en revanche en fonction des secteurs, les transports et le BTP étant les moins concernés.

Enfin, si 93 % des entrepreneurs accompagnés par Initiative France estiment qu’ils étaient bien préparés à diriger une entreprise, 47 % citent les formalités administratives au titre des principales difficultés qu’ils ont rencontrées à la création.

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Cécile Fried

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