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Intégrer un réseau de coworking : un argument décisif pour recruter de jeunes talents

Les réseaux de coworking se développent à vitesse grand V en France. Parmi les nouveaux entrants, We Work est un géant : il possède 242 espaces sur 4 continents. Rencontre avec un chef d’entreprise qui a fait le choix d’y localiser sa société.

Intégrer un réseau de coworking : un argument décisif  pour recruter de jeunes talents

« À Londres, nous sommes le 2eme bailleur après l’État, donc quand nous sommes arrivés à Paris, il fallait bien se douter qu’on n’allait pas acheter qu’un seul immeuble… » Le réseau d’espaces de coworking We Work a fêté son 1er anniversaire de présence en France le 3 avril 2018, où il a implanté 4 700  bureaux. L’entreprise américaine a réuni ce 12 avril des chefs d’entreprise qui abritent une partie ou la totalité de leurs salariés dans ces espaces où le but est de favoriser les rencontres entre des sociétés de toutes tailles, travaillant dans des univers éloignés, sans aucun point commun… en apparence. « Tous nos locaux sont construits de manière à ce que les équipes se rencontrent, confie avec conviction Audrey Barbier Litvak, directrice générale de WeWork France. À tous les étages il y a des espaces cuisine proposant des boissons chaudes, offrant des bières à 17h… nous voulons que les gens sortent de leurs bureaux. Aussi, toutes les cloisons sont vitrifiées. Les coworkeurs se connaissent ainsi de vue et peuvent entamer une conversation plus rapidement. On organise des rencontres par « accident ». »

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Crédibiliser les petites sociétés

Ces rencontres fortuites, c’est en partie ce qu’apprécie Marc Gonnet dans le coworking. Il est le CEO de Delight, une startup qui utilise la big data afin d’aider le secteur du spectacle à promouvoir leurs productions. « Nous avons décidé d’intégrer We Work pour continuer à grandir. On s’est dit ‘’ça mord, ça réussit, alors on veut mettre la 5ème au lieu de la seconde.’’ » Le fondateur estime qu’avoir ses locaux chez We Work crédibilise sa TPE de 11 personnes. « Quand nos clients viennent dans nos locaux à Lafayette, cette communauté est très importante pour eux. Ils trouvent cela très valorisant. »

Favoriser les rapports TPE/grands groupes

Pour stimuler les esprits et faire naître de nouvelles collaborations, We Work met, en effet, un point d’honneur à favoriser les contacts entre petites sociétés et grands groupes. « Nous n’avons pas de quotas de grandes et de petites entreprises à respecter, mais il y a un pourcentage de petits bureaux, de moyens et de gros espaces. Il serait facile de diviser ces pièces pour les louer à des entrepreneurs. Mais nous tenons à cette collaboration entre acteurs de toutes tailles. »

Attirer de nouveaux talents

Autre argument de taille pour une petite société : en intégrant l’entreprise, le nouveau salarié intègre aussi la communauté We Work, et profite de ses avantages. Une qualité de vie qui fait parfois la différence et qui attire de nouveaux talents. « On avait besoin de développeurs et de data scientists, deux professions très demandées sur le marché, témoigne Marc Gonnet. Quand des startups les draguent et leur proposent des salaires qu’on ne peut égaler, la qualité de vie que nous offrons peut jouer en notre faveur et faire la différence », sourit-il.

Une file d’attente qui s’allonge

Convaincues, les TPE attendent que des places se libèrent pour intégrer ces espaces de coworking, selon la directrice générale de WeWork France. « On ne va pas aussi vite que nos clients potentiels le voudraient… », confesse-t-elle. Mais ce n’est pas pour autant que We Work va étendre son concept dans toute la France. Du moins, pas pour le moment. « On a attendu le 21ème building à Londres pour ouvrir un bâtiment à Manchester. Je ne pense pas que l’on attendra autant en France mais pour le moment nous ne comptons pas nous étendre de suite dans les autres villes françaises. » Le réseau témoigne de quelques difficultés à trouver des immeubles à louer assez grands sur Paris. « Nous recherchons des espaces de plus de 4 000 m2 sur Paris intramuros. Mais c’est assez compliqué. Alors nous regardons aussi en banlieue des plus de 20 000 m2 » confie Audrey Barbier Litvak. Après 3 espaces dans le 3ème, le 8ème et le 9ème arrondissement de la capitale, un 4ème espace de coworking We Work ouvrira en juin sur les Champs-Élysées. Un déploiement qui ne fera que s’intensifier souligne la directrice : « En 2019, nous visons les 15 000 bureaux dans la ville lumière.»

Lire aussi : Le coworking : des espaces sur-mesure pour entrepreneurs 

Melissa Carles 

 

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