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Des mesures pour faciliter le rebond des chefs d’entreprise

Lors du dernier « meet-up » de l’association des Rebondisseurs français, trois entrepreneurs ont témoigné sur leur échec et leur rebond, alors que le projet de loi Pacte en cours de discussion devant l’Assemblée nationale comporte de nouvelles mesures pour mettre fin à la stigmatisation de l’échec.

Des mesures pour faciliter le rebond des chefs d’entreprise

Assumer l’échec et le prendre comme un tremplin pour rebondir

Lorsqu’Isabelle Saladin a créé son entreprise de « market place » dans les années 2000, sa levée de fonds a échoué . « En deux semaines j’ai été fichée 040 (en jugement de liquidation) par la Banque de France, avec les huissiers sur le dos. J’ai dû rebondir rapidement pour pouvoir payer », précise la Présidente des Rebondisseurs français, un mouvement créé en mai dernier qui valorise le rebond comme principale clé de succès. Elle conseille de s’entourer le plus tôt possible de personnes de confiance, famille, amis, avocat ou expert-comptable. « J’ai actionné mes réseaux et trouvé un travail de salarié en un mois seulement » se félicite-t-elle. Depuis, l’entrepreneuse prône le pragmatisme et rappelle la nécessité de bien évaluer ce que l’entrepreneur est prêt à risquer. « Le premier risque est d’échouer, rappelle-t-elle. En cas d’échec, l’entrepreneur doit être prêt à rebondir rapidement et à s’adapter.»

Même si Denis Fayolle, ambassadeur des Rebondisseurs français, ajoute qu’il peut parfois être nécessaire de s’octroyer une pause pour pouvoir retrouver une certaine sérénité, digérer l’échec et en tirer des leçons. Un temps nécessaire pour « retrouver la rage de vaincre. » Et il sait de quoi il parle puisque sur la quinzaine de start-ups qu’il a lancées,  la moitié ont échoué. À chaque fois, il a rebondi. « Dans chaque échec, on apprend. Au début on ne l’envisage pas. On se confronte à quelque chose que l’on n’a pas anticipé. Même si ce sont des moments difficiles à vivre, les échecs permettent de nous améliorer. Je n’aurais jamais appris l’importance d’une bonne association si un conflit avec mes associés n’était pas arrivé. » Les mauvaises associations d’entrepreneurs seraient d’ailleurs l’une des premières causes de l’échec. « Il faut accepter que l’échec soit une marche d’expérience vers un plus grand succès » conclut le médiateur des entreprises Pierre Pelouzet.

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Les nouveautés introduites dans le projet de loi Pacte

Dans un récent communiqué de presse, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a justement annoncé le vote de plusieurs mesures de rebond en faveur des entrepreneurs dans le projet de loi Pacte, comme par exemple le maintien de la rémunération du dirigeant en redressement judiciaire, un effacement plus facile des dettes des entreprises sans salarié, ou encore la réduction de la durée des liquidations judiciaires.

Charlotte de Saintignon

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