La moitié des chefs d’entreprise autorisent leurs salariés à regarder la Coupe du Monde

Pouvoir suivre les matches de la Coupe du Monde serait-ce un des piliers de la qualité de vie au travail (QVT) ? Selon l’étude menée par le site d’annonces immobilières pour professionnels, BureauxLocaux.com, un tiers des entreprises (36 %) diffusent certains matchs de football (en particulier ceux de la France) dans les espaces communs de leurs locaux. « Les dirigeants sont aujourd’hui conscients qu’ils ont tout intérêt à s’associer à cet événement sportif incontournable, remarque Sophie Desmazières, fondatrice du site. C’est un symbole fort de la nouvelle relation qui lie les entreprises à leurs salariés aujourd’hui. »

La Coupe du Monde synonyme d’absentéisme

Et qu’en est-il des deux tiers de sociétés restantes qui ne diffusent pas les matches ? La tolérance est prônée par une société sur cinq (19 %) qui permettent à leurs salariés de regarder discrètement le tournoi sur leur écran. Au total, ce sont donc 55 % des entreprises qui autorisent leur personnel à suivre la compétition sportive de manière collective ou individuelle. Seules un quart des sociétés restent strictes et interdisent de suivre la Coupe du Monde pendant les heures de bureau. Une rigidité qui pourrait porter préjudice à la productivité de ces dernières. « Il faut dire que les salariés heureux au travail sont plus productifs, plus créatifs, plus engagés et plus fidèles, mais également moins absents et moins malades », estime Sophie Desmazières. Un point de vue que partage Bruno Pernet, spécialiste de la qualité de vie au travail. Il admet que « Les compétitions sportives sont des périodes à fort taux d’absentéisme. » (Lire l’article : Absentéisme au travail : comment gérer les abus ? )

Le football célébré en entreprise

Alors pour éviter les absences de masse, faut-il célébrer le football au bureau ? Certains dirigeants misent dessus et n’hésitent pas à faire de cet évènement sportif une véritable fête. 33 % organisent des concours de pronostics, 15 % décorent les bureaux et 43 % autorisent même les employés à abandonner le classique costume cravate pour porter le maillot de leur équipe favorite.

Quant aux salariés dont le patron n’est pas un passionné du ballon rond, ils peuvent rejoindre leurs collègues pour une troisième mi-temps. 41 % comptent se retrouver ensemble, une fois leur journée de travail terminée, pour partager ces moments de convivialité.

Melissa Carles