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PME vs startups : pourquoi les jeunes diplômés préfèrent les jeunes pousses ?

Qu’est-ce qui distingue les PME des startups dans leur fonctionnement interne ? Les résultats de l’enquête publiée par l’incubateur Belle de Mai, réalisée auprès des startups qu’elle accompagne, permettent de dresser un parallèle PME/startup afin de mieux comprendre leurs différences.

PME vs startups : pourquoi les jeunes diplômés préfèrent les jeunes pousses ?

60 % des PME rencontrent des difficultés à embaucher * contre 43 % des startups. Une différence qui s’explique par l’attraction qu’exercent les jeunes pousses sur les actifs fraîchement diplômés mais aussi par des pratiques d’entreprises différentes. Une enquête de l’incubateur Belle de Mai, réalisée au second semestre de 2017, détaille les méthodes de recrutement ainsi que les politiques de management des startups. Des stratégies qui réussissent puisque, selon cette même étude, 61,8 % des startups interrogées ont prévu d’embaucher en 2018.

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La prise de risques contre la prudence

Les jeunes pousses gèrent leurs recrutements de manière radicalement différente de celle des PME. Pourtant, elles sont à la recherche des mêmes talents réputés comme les postes « les plus difficiles à pourvoir » : développeurs et informaticiens en première position, suivis des postes de marketing/commercial et, enfin, des designers et des techniciens. Les dirigeants de startups affirment aussi embaucher principalement des jeunes diplômés, à 56 %. Ils sont donc moins frileux que les chefs de PME, qui hésitent à embaucher un jeune sans expérience et préfèrent donc les profils confirmés ou ayant fait leurs preuves. Un manque de prises de risques qui peut leur porter préjudice.

On note aussi que les startups et les PME ne recrutent pas par les mêmes canaux. La majorité des embauches dans les jeunes pousses se fait via les sites internet de recrutement (28 %), par réseaux de connaissances (22 %) ou via des cabinets de recrutement (15 %). Les réseaux sociaux, Pôle Emploi ou encore les partenariats avec les écoles ne représentent, quant à eux, que 10 % des recrutements chacun. Les PME, elles, misent sur une méthode qui a fait ses preuves : les candidatures spontanées. La mobilisation des réseaux personnels du chef d’entreprise vient en second, suivi du recrutement à la suite d’un apprentissage, d’un stage ou d’une période d’intérim. La sécurité prime toujours pour ces petites sociétés. Bien que cela leur permettrait de concurrencer les startups, les PME ne recrutent généralement pas sur les réseaux sociaux : elles ne maîtrisent pas cette technologie.

Un management façon « génération Y »

Enfin, les startups innovent en matière de management et attire ainsi la génération Y, tout juste diplômée. 67 % de ces chefs d’entreprise ont adopté de nouvelles façons de manager, dévoile l’enquête. Le management collaboratif est le plus apprécié, à 94 %. Il consiste à encourager les salariés à participer aux décisions de l’entreprise, à s’exprimer librement en réunion quel que soit son poste pour donner son avis…. La prise d’initiative y est très favorisée. D’ailleurs, les startups sont même proactives : 88 % des entrepreneurs autorisaient déjà le télétravail avant la publication de sa réforme. Des actions qui récompensent ces dirigeants visionnaires puisque seulement 11,8 % des startups interrogées témoignent d’un important « turnover. »

*Selon l’étude Bpifrance, publiée le 15 janvier 2018

Melissa Carles 

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