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La pollution digitale : le nouveau grand enjeu des entreprises

La moitié des Français souhaitent que les entreprises mettent l’écologie digitale au sein de leur stratégie RSE, selon une étude menée en mai 2018. Une notion qui prend de plus en plus d’importance, notamment dans le cœur des clients. À adopter d’urgence !

La pollution digitale : le nouveau grand enjeu des entreprises

Plus des trois quarts des consommateurs seraient plus fidèles à une marque si elle prenait des engagements forts pour lutter contre sa pollution digitale. Révélée par une enquête en ligne du cabinet d’audit Occurrence pour la startup Digital for the Planet, voilà une action de plus à ajouter à sa politique RSE, déjà essentielle pour conserver ses clients et en séduire d’autres. Mais comment s’y prendre ? La pollution digitale est produite par le parc informatique autant que par l’usage d’internet. Pourtant, selon la même étude, 76 % des Français affirment n’avoir jamais entendu parler d’écologie digitale. Si c’est aussi votre cas, place à un petit cours de rattrapage.

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Mieux vaut imprimer un long document

« L’écologie digitale est la discipline qui étudie l’impact environnemental des différents écosystèmes reliant l’humain et le digital dans le but d’en limiter les effets nuisibles pour l’environnement » est-il décrit dans l’enquête. L’organisation WWF l’a, elle, expliqué d’une manière plus imagée : « En termes d’émission de gaz à effet de serre, une journée de travail sur ordinateur correspondrait à 9km de circulation en voiture », affirme l’ONG, ou encore à « la consommation de 80 ampoules. »

Impressionnant vous dites ? Ce phénomène n’est pourtant pas nouveau. Déjà en 2011, une étude de l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (Ademe) était reprise par de nombreux médias. Elle apprenait qu’un mail stocké pendant un an sur une messagerie entraine une émission de 19 grammes d’équivalent CO2. Mettre en copie 10 personnes multiplie par 4 cet effet. L’établissement recommandait même d’imprimer en noir et blanc recto verso et 2 pages par face, un document de 4 pages dont le temps de lecture est estimé à plus de 15 minutes.

Outre la navigation, la construction du matériel informatique est aussi très polluante. Selon une étude du cabinet d’analyse Green IT publiée en 2016, la fabrication d’un ordinateur demande l’équivalent de 100 fois son poids final en matières premières. Les outils numériques sont aussi très compliqués à recycler et l’obsolescence programmée ne joue pas en faveur de notre chère planète qui n’est plus très verte.

Une stratégie d’écologie digitale à mettre en place

Lutter contre cette pollution produite par le digital est donc essentiel pour préserver la Terre, mais devient aussi un argument marketing. Les consommateurs français doutent, en effet, de la bonne volonté des entreprises. Trois sur quatre pensent que les sociétés françaises ne se sont pas encore saisies du problème. Un décalage qui pourrait poser problème car 88 % d’entre eux ont une bonne opinion de l’écologie digitale et la moitié estiment que toutes les entreprises doivent en faire un enjeu d’écologie.

Besoin de quelques conseils pour débuter son économie d’énergie au sein de sa société ? Voici quelques pratiques de base que tous les acteurs de l’entreprise peuvent appliquer :

 

  • Vider régulièrement la corbeille de sa boîte mail ainsi que celle des spams et de la boîte d’envoi
  • Privilégier des mails courts
  • Eviter, si possible, d’envoyer une pièce jointe
  • Se désabonner des newsletters dont vous vous désintéressez
  • Imprimer les documents de plus de 4 pages
  • Fermer les onglets web dès que la recherche est terminée
  • Eteindre son ordinateur en partant de son lieu de travail
  • Privilégier des moteurs de recherche écologiques comme Lilo qui finance des projets environnementaux et sociaux grâce aux revenus générés par la publicité.

 

Melissa Carles 

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