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Réseaux sociaux et PME : Un « plan d’action type » élaboré par Bpifrance Le Lab

Il semble que les réseaux sociaux fassent encore figure d’épouvantail. Par manque de temps, par manque d’argent, la majorité des chefs d’entreprise délaissent peu ou prou ce volet numérique qu’ils jugent superflu. Afin d’inciter les entreprises à s’emparer de « ce territoire inexploré » et les aider à passer le pas de la stratégie social média, Bpifrance Le Lab propose à toutes les PME réticentes une méthode des petits pas.

Réseaux sociaux et PME : Un « plan d’action type » élaboré par Bpifrance Le Lab
D'après l'étude de Bpi France Le Lab, 84 % des PME-ETI sondées considèrent que le principal frein à une utilisation effective des réseaux sociaux est « le manque de temps ».

D’après une enquête complète sur le rapport qu’entretiennent les PME-ETI avec les réseaux sociaux réalisée par Bpifrance Le Lab publiée le 12 décembre, seulement 30 % des entreprises sondées déclarent être actives sur les réseaux sociaux bien qu’elles soient plus de 70 % à être présentes sur ces canaux. 80 % consacrent moins de 10 000 euros par an au web social et 63 % des entreprises progressent clopin-clopant. Pourtant, il ne faudrait sous-estimer leur importance : selon cette étude, « les réseaux sociaux ne sont pas qu’une mode passagère et superficielle ! »

Réseaux sociaux et PME : La méthode des petits pas numériques

Bpifrance Le Lab aide les PME à prendre en main les réseaux sociaux en proposant un « kit de démarrage en 3 étapes »[1]. La première chose à faire est de réunir les collaborateurs concernés et définir une ligne éditoriale (ton, identité visuelle, histoire de l’entreprise, les formes de contenu utilisées, etc.). Celle-ci doit être « uniformisée » sur tous les « canaux de distribution ».

La deuxième est de « planifier un calendrier des publications sur plusieurs mois ». Il s’agit par exemple de constituer des tableaux hebdomadaires sur Excel dans lesquels seront prévus les posts (par jour, par heure et selon chaque réseau social utilisé). Cela permet d’anticiper les grands évènements à venir et d’adapter sa stratégie. Aussi, il ne faut pas négliger la régularité des publications : elle ritualise et fidélise la communauté (dont il faut prendre le plus grand soin : répondre systématiquement aux messages et stimuler l’échange par exemple).

Enfin, il est fortement conseillé aux chefs d’entreprise de présenter « une charte » à leurs collaborateurs. Souvent omise, cette étape peut se révéler très utile et prévenir nombre de désagréments. Concrètement, cela peut passer par la création d’un compte professionnel pour chaque collaborateur ou par l’obligation d’inscrire dans la description de chacun (sur leurs profils personnels), une mention « mes propos n’engagent que moi », par exemple.

À noter que Bpifrance Le Lab encourage l’expérimentation. Le temps des réseaux sociaux est court et volatile, il ne tient pas rigueur. En revanche, le temps d’adaptation peut parfois être long, il ne faut  pas hésiter à tenter et s’inspirer des autres pour se familiariser.

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Réseaux sociaux et PME : Pourquoi la greffe ne prend pas

À cause du temps que cela prend, justement. 84 % des PME-ETI sondées considèrent que le principal frein à une utilisation effective des réseaux sociaux est « le manque de temps ». 57 % d’entre elles déclarent que l’obstacle premier est un manque de compétences, tandis que 39 % n’y voient pas « d’intérêt particulier ».

Par conséquent, les entreprises paraissent aussi manquer de temps parce qu’elles ne semblent pas souhaiter en consacrer. Au-delà de la difficile prise en main des outils de communication ou bien du bon intérêt de miser sur une stratégie social média, le coût trop élevé d’une véritable politique d’entreprise gardent 33 % d’entre elles de s’engager sur cette voie. Plus singulier, 41 % des entreprises sondées déclarent qu’au premier chef, elles n’investissent pas le champ des réseaux sociaux par peur de « divulguer des données ».

Enfin, l’étude a même défini un profil type de l’entreprise inactive en matière de réseaux sociaux. Il s’agit d’une PME dont l’activité est en « dent de scie », en BtoB, qui compte  entre 10 et 19 salariés, dont la moyenne d’âge des collaborateurs non formés aux réseaux sociaux dépasse 40 ans et qui trouve à sa tête un dirigeant qui n’utilise pas personnellement ce mode de communication.

Matthieu Barry

[1] Si l’étude de Bpifrance Le Lab fournit un kit de démarrage, elle offre également une sorte de kit de survie en proposant « quatre usages clés permettant de composer un premier plan d’actions compatible avec tous les types d’entreprises, de tous secteurs, de toute taille et de tout âge » : le prospect, la relation client, la visibilité et la veille concurrentielle.

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