Actu

Télétravail à 80 % : retour sur site un jour par semaine

Le 7 janvier, le gouvernement a actualisé le protocole national, apportant notamment des évolutions concernant le télétravail. Objectif : laisser aux salariés qui le souhaitent la possibilité de revenir sur site une fois par semaine.

Télétravail à 80 % : retour sur site un jour par semaine
La nouvelle mouture du protocole national officialise les mesures annoncées par le gouvernement : « un retour en présentiel est possible un jour par semaine au maximum lorsqu’ils en expriment le besoin, avec l’accord de leur employeur » pour les salariés en télétravail à 100 %. © Adobe Stock

Les entreprises pourront petit à petit faire revenir leurs salariés sur site. Après le télétravail à 100 %, le souhait du gouvernement est de passer à 80 % avec la possibilité de faire une journée sur site. Objectif : réaclimater les salariés avec le présentiel. La nouvelle mouture du protocole national « pour assurer la santé et la sécurité des salariés en entreprise face à l’épidémie » officialise les mesures annoncées par le gouvernement : « un retour en présentiel est possible un jour par semaine au maximum lorsqu’ils en expriment le besoin, avec l’accord de leur employeur » pour les salariés en télétravail à 100 %.

Netpme Premium Abonnement
Passez à l’action :

Netpme Premium Abonnement

« Nos études montrent que plus de six salariés sur dix en télétravail à 100 % depuis novembre souhaitent revenir dans l’entreprise au moins une journée par semaine », avait justifié Élisabeth Borne le 3 janvier dernier, assurant que « plus de la moitié disent souffrir d’isolement ». La démarche, facultative, vient donc du salarié qui doit solliciter son manager ou son supérieur en expliquant les raisons –par exemple ne pas disposer d’un espace confortable pour travailler – dans le but d’obtenir son autorisation. Inversement, une entreprise ne pourra pas exiger de son personnel en télétravail à 100 % qu’il revienne sur site.

Lire aussi Contrôle du télétravail à 100 % : le ministère du Travail briefe ses inspecteurs

Télétravail intégral

L’accord national interprofessionnel (ANI) du 26 novembre 2020 constitue un cadre de référence utile pour la mise en œuvre du télétravail. Les employeurs doivent notamment fixer les règles applicables dans le cadre du dialogue social de proximité et veiller au maintien des liens au sein du collectif de travail et à la prévention des risques liés à l’isolement des salariés placés en télétravail.

Ce nouvel aménagement prend en compte les « spécificités liées aux organisations de travail, notamment pour le travail en équipe, et s’attache à limiter au maximum les interactions sociales sur le lieu de travail », indique le protocole. Ainsi, « les moments de convivialité réunissant les salariés en présentiel dans le cadre professionnel sont suspendus », peut-on lire sur ce document de référence.

Seuls 12 % des salariés français ont télétravaillé cinq jours sur cinq au mois de novembre, contre près de 25 % en mars dernier.

Malgré cet assouplissement, « les réunions en audio ou visioconférence doivent être privilégiées et les réunions en présentiel rester l’exception ». Le télétravail reste toujours la norme : « dans les circonstances exceptionnelles actuelles, liées à la menace de l’épidémie, le télétravail doit être la règle pour l’ensemble des activités qui le permettent ». Dans ce cadre, le temps de travail effectué en télétravail est porté à 100 % pour les salariés qui peuvent effectuer l’ensemble de leurs tâches à distance.

Le télétravail est plébiscité car il « participe activement à la démarche de prévention du risque d’infection au SARS-CoV-2 et permet de limiter les interactions sociales aux abords des lieux de travail et sur les trajets domicile travail » rappelle le protocole. Dans les faits pourtant, seuls 12 % des salariés français ont télétravaillé cinq jours sur cinq au mois de novembre, contre près de 25 % en mars dernier[*].

Lire aussi Le télétravail ? Oui, mais à petite dose !

L’échéance du 20 janvier repoussée

Le 4 janvier la ministre a aussi laissé entendre aux partenaires sociaux, qui viennent de conclure un accord national sur le télétravail, que l’échéance prévue le 20 janvier permettant aux entreprises de définir elles-mêmes un nombre minimal de jours de travail en présentiel, était remis en question en raison du contexte sanitaire dégradé.

Enfin, dans les entreprises où le recours au télétravail n’est pas possible, l’organisation du travail doit permettre au maximum de réduire les déplacements domicile-travail et d’aménager le temps de présence en entreprise pour l’exécution des tâches qui ne peuvent être réalisées en télétravail, et pour réduire les interactions sociales. Ainsi, pour toutes les activités qui ne peuvent être réalisées en télétravail, l’employeur se doit d’organiser systématiquement un lissage des horaires de départ et d’arrivée des salariés afin de limiter l’affluence aux heures de pointe.

Par ailleurs, les employeurs doivent toujours « organiser quand c’est possible le télétravail » des personnes vulnérables.

Lire aussi TPE/PME : les 10 mesures à retenir pour 2021

[*] Étude de la Dares service statistique du ministère du Travail.

Charlotte de Saintignon

Laisser un commentaire

Suivant