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Le taux d'absentéisme reste important

L'absentéisme dans les entreprises demeure élevé. Pourtant, il existe des solutions pour lutter contre le phénomène. Le sixième baromètre du cabinet Alma consulting les a identifiées.

Le taux d'absentéisme reste important

L’absentéisme est l’un des meilleurs indicateurs du niveau d’engagement et de motivation des salariés. Or, selon le 6e baromètre réalisé par le cabinet Alma consulting, le taux d’absentéisme s’est maintenu à un niveau élevé en 2013 et atteint 4,26 % (4,53 % en 2012), soit 15,6 jours d’absence en moyenne par salarié. « On considère qu’un taux d’absentéisme est élevé dès qu’il dépasse 3,5 à 4 % », explique Yannick Jarlaud, directeur commercial et marketing d’Alma Performances RH.
Le cabinet de conseil a interrogé simultanément 252 directeurs de ressources humaines et 587 salariés pour connaître leur perception des mécanismes de l’absentéisme, entre le 2 avril et le 21 mai 2014.

Des équipes à taille humaine

Le baromètre identifie cette année pour la première fois une corrélation très forte entre la taille des équipes et le taux d’absentéisme. Il apparaît en effet que dans les équipes de 20 salariés et plus le taux d’absentéisme est de 4,73 %, alors qu’il n’est que de 3,42 % dans les équipes de 5 salariés ou moins. « Ce résultat s’explique car c’est la taille des équipes et le management qui ont une influence déterminante sur l’absentéisme, souligne Yannick Jarlaud. Dans les petites équipes tous les salariés se connaissent, savent l’impact qu’aura leur absence sur le travail de leur collègue, sont proches de leur manager ».

Entreprises qui ont signé un accord en 2012 ou 2013

Les efforts réalisés par les entreprises pour améliorer les conditions de travail ont un impact positif sur l’absentéisme. D’ailleurs, les entreprises qui ont signé un accord en 2012 ou 2013 sur la prévention de la pénibilité, le télétravail, la qualité de vie au travail ou l’emploi des seniors enregistrent un taux d’absentéisme deux fois inférieur à celui des entreprises n’ayant signé aucun accord (4,1 % contre 8,73 %). Il est par ailleurs intéressant de noter que la perception qu’ont les salariés et les DRH du climat social dans leur entreprise est diamétralement opposé. 54 % des salariés le juge moyen à médiocre, alors que 63 % des DRH le qualifie de bon, voire très bon. « Le climat social d’une entreprise pèse sur son niveau d’absentéisme, constate Yannick Jarlaud. Cet écart de perception doit donc alerter ».

Efficience des actions mises en place

Pour 3 entreprises sur 4, la mise en place d’actions ou de projets visant à réduire l’absentéisme permet de mieux gérer le phénomène, voire de stabiliser le niveau d’absentéisme. Ainsi les entreprises qui ont mis en place et achevé leur projet ont un taux d’absentéisme de 3,98 %. Pour les salariés les incitations financières à la présence constituent l’action la plus efficace pour réduire l’absentéisme (89 %). « Or, dans la réalité, les incitations financières ne sont pas durablement efficaces puisque l’on agit pas sur les causes profondes de l’absentéisme, relève Yannick Jarlaud. Avant de s’engager dans un plan d’action visant à réduire l’absentéisme, il importe surtout de réaliser un diagnostic objectif de la situation. Car les mesures mises en place doivent permettre de lutter contre les causes réelles et correspondre à la culture de l’entreprise ».

Augmentation du coût de l’absentéisme pour les entreprises en 2013
Le baromètre révèle également que le coût de l’absentéisme pour les entreprises a fortement augmenté en 2013. Il est en effet passé de 6,98 milliards d’euros à 8,8 milliards d’euros, soit une augmentation de plus de 25 %. Ce phénomène s’explique car les entreprises ont plus fréquemment remplacé les salariés absents. « Les ouvriers absents ont ainsi été remplacés dans 93 % des cas, ce qui est le signe d’une reprise d’activité », remarque Yannick Jarlaud.

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