Site icon netPME

Financement : « il faut un coup de foudre pour le chef d’entreprise puis pour le projet »

« 46 % des patrons de PME pensent que les banquiers ne répondent pas à leurs besoins », lance Arnaud de Courson, conseiller général des Hauts-de-Seine et PDG d’Alveol Partners, lors de son discours introductif de la 2e Matinale des financements alternatifs organisée par le Conseil général.

Le bon discours pour convaincre

C’est Martine Lebrat, manager chez KPMG (partenaire du Conseil général sur cet événement), qui présente tour à tour les différents types de financements alternatifs : business angels, love money (emprunts auprès des proches), sans oublier le très en vogue crowdfunding (financement participatif)… Qu’importe le financeur, pourvu qu’on ait le bon discours pour convaincre ! Et cela passe, selon Martine Lebrat, par trois points cruciaux :

Financeurs et entrepreneurs confirment cette vision : Xavier Porot, fondateur de la société Ellips Chaussures raconte son étonnement : « Lorsque j’ai cherché à mobiliser mes proches sur mon projet, je m’attendais à réunir environ 30 000 euros en tout et pour tout… Et j’ai récupéré 130 000 euros de fonds propres ! »

Corinne Lecocq, avocat fiscaliste et co-fondatrice de Deltawin, le dit : « Il faut un coup de foudre pour le chef d’entreprise puis pour le projet ». Chez Investessor, c’est la capacité à s’exprimer clairement et à donner au financeur les informations dont il a besoin qui prime : « Les porteurs de projets qui nous contactent doivent nous expliquer leur projet en 5 minutes chrono, avec un sablier sur la table », explique Laurent Goychman, délégué général chez Investessor.

« On ne veut pas envoyer les entreprises au casse-pipe »

Chez Unilend, plateforme de crowdfunding fondée en novembre 2013 (et qui a déjà levé 4,5 millions d’euros en moins d’un an !), chaque projet est analysé, et notamment la capacité à rembourser : « Les financements portent souvent sur des projets de développement ou du BFR ; nous sommes attentifs à l’adéquation entre l’entreprise et le projet : parfois, le projet est trop important pour l’entreprise, et on ne veut pas envoyer les sociétés au casse-pipe ! » raconte Pierre-Henri Soler, chargé des relations avec les entreprises chez Unilend.

Beaucoup d’entrepreneurs sont encore assez frileux à l’idée d’ouvrir leur capital. Pourtant, Martine Lebrat le souligne : « on peut décider de ne pas ouvrir le capital, mais en général, ceux qui ouvrent grandissent beaucoup plus que les autres. »

Quitter la version mobile