Site icon netPME

PLF 2023 : les principales mesures fiscales intéressant les TPE/PME

PLF 2023 : les principales mesures fiscales intéressant les TPE/PME

Du 1er février 2023 au 31 janvier 2024, l’accise sur l’électricité serait maintenue aux niveaux minimums permis par le droit européen, soit à 0,5 € par mégawattheure pour les consommations des entreprises. © Getty Images

Présenté en Conseil des ministres le 26 septembre 2022, le projet de loi de finances pour 2023 (PLF 2023) comporte peu de mesures. Les principales portent sur la suppression progressive de la CVAE, la revalorisation du barème de l’impôt sur les revenus de 2022 en fonction de l’inflation ainsi que des aménagements sur le prélèvement à la source pour les employeurs établis hors de France.

NetPME Premium
Passez à l’action :

NetPME Premium

Indexation sur l’inflation du barème de l’IR pour les revenus 2022 (Article 2)

Les tranches du barème de l’impôt sur les revenus de 2022 seraient relevées de 5,4 % pour tenir compte de l’inflation.

Par ailleurs, le PLF 2023 propose de relever les tranches des grilles d’application du taux par défaut du prélèvement à la source pour les revenus perçus ou réalisés à compter du 1er janvier 2023. L’objectif étant de neutraliser les effets de l’inflation sur le niveau d’imposition des ménages.

Aménagement du mécanisme du prélèvement à la source (Article 3)

L’article 3 du PLF 2023 propose de diminuer le seuil d’écart à partir duquel un contribuable a la faculté de moduler à la baisse son taux de prélèvement à la source (PAS). Actuellement, les contribuables peuvent opter pour une modulation du taux de leur PAS, à condition, en cas de modulation à la baisse, que l’écart entre le montant du prélèvement qu’il supporterait en l’absence de modulation et le montant du prélèvement résultant de sa situation et des revenus de l’année en cours estimés soit d’au moins 10 % (CGI art. 204 J, III).

Le seuil d’écart serait abaissé de 10 % à 5 % à compter de 2023. Cette mesure devrait avoir pour effet d’étendre le champ des contribuables pouvant bénéficier, sur demande, d’une modulation à la baisse de leur taux de PAS.

Employeurs établis hors de France

La mise en œuvre du PAS serait simplifiée pour les employeurs étrangers de salariés fiscalement domiciliés en France et y exerçant ponctuellement leur activité (en télétravail par exemple), mais n’étant pas à la charge d’un régime obligatoire de sécurité sociale français.

Seraient ainsi concernés les employeurs établis hors de France dans un État membre de l’Union européenne ou dans un autre État ou territoire ayant conclu avec la France une convention d’assistance administrative en vue de lutter contre la fraude et l’évasion fiscales, ainsi qu’une convention d’assistance mutuelle en matière de recouvrement ayant une portée similaire à celle prévue par la directive 2010/24/UE.

Ces employeurs ne seraient plus tenus de pratiquer l’actuelle retenue à la source à raison des rémunérations versées à compter de 2023 à certains salariés résidents fiscaux en France. Seraient ainsi concernées les rémunérations imposables en France versées à raison d’une activité exercée en France :

Ces rémunérations relèveraient du régime de l’acompte du prélèvement à la source (PAS). Comme l’indique l’exposé des motifs, « l’administration fiscale prélèverait sur le compte bancaire du contribuable un montant déterminé en fonction de ses derniers revenus connus de l’administration ».

Lire aussi Pouvoir d’achat : les mesures qui concernent les TPE/PME

Suppression progressive de la CVAE (Article 5)

La cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) serait supprimée de manière progressive. Ainsi, au titre de 2023, la CVAE serait réduite de moitié. Au titre de 2024, elle serait intégralement supprimée.

Parallèlement et pour éviter tout effet de report, en particulier en défaveur du secteur industriel, le plafonnement de la contribution économique territoriale (CET) serait abaissé de 2 % de la valeur ajoutée à 1,625 % au titre de 2023, puis à 1,25 % au titre de 2024. Il deviendrait alors, dès 2024, le plafonnement de la seule cotisation foncière des entreprises (CFE).

Bouclier tarifaire et prorogation de la réduction des tarifs d’accise sur l’électricité (Article 6)

Du 1er février 2023 au 31 janvier 2024, l’accise sur l’électricité serait maintenue aux niveaux minimums permis par le droit européen, c’est-à-dire 1 € par mégawattheure pour les consommations des ménages et à 0,5 € par mégawattheure pour celles des entreprises.

Ces tarifs minorés s’appliqueraient de manière uniforme dans l’ensemble des territoires où est prélevée l’accise (métropole et outre-mer) et à l’ensemble des consommations d’électricité (qu’elles soient réalisées pour les besoins de personnes physiques, des entreprises ou des personnes morales autres que les entreprises).

Selon l’exposé des motifs, cette mesure serait justifiée par le fait que « les effets du bouclier tarifaire s’accentueraient à compter du 1er février 2023 en raison de l’intégration dans l’accise de la taxe communale sur la consommation finale d’électricité (TCCFE) ».

Pour rappel, les TPE de moins de 10 salariés et 2 M€ de chiffre d’affaires – qui bénéficient du tarif régulé de vente – bénéficient du bouclier tarifaire « électricité ».

Renforcement de dispositifs favorables à la transition énergétique (Article 7)

L’article 7 du PLF 2023 propose de renforcer plusieurs dispositifs fiscaux favorables à la transition énergétique. On citera notamment les mesures suivantes :

Lire aussi L’aide « gaz et électricité » est prolongée et simplifiée

Suppression de dépenses fiscales inefficientes (Article 9)

L’article 9 du PLF 2023 propose d’abroger les dépenses fiscales suivantes :

Poursuite du transfert du recouvrement de certaines impositions et amendes à la DGFiP (Article 10)

L’article 10 du PLF 2023 propose de poursuivre la démarche d’unification du recouvrement de certaines impositions et amendes à la DGFiP, initiée par la loi de finances pour 2019. On retiendra les deux principales mesures suivantes ;

Exploitants agricoles : contribution additionnelle sur les conventions d’assurance (Article 11)

Le taux de la contribution additionnelle aux primes ou cotisations afférentes aux conventions d’assurance applicable aux exploitants agricoles serait relevé de 5,5 % à 11 % à partir de 2023.

Cette mesure s’inscrit dans une volonté de renforcer les moyens du Fonds national de gestion des risques en agriculture (FNGRA).

À suivre…

Le PLF 2023 devrait être examiné par la Commission des finances de l’Assemblée nationale la semaine prochaine. Il sera discuté en séance à partir du 10 octobre.

Lire aussi Précisions sur le déblocage anticipé exceptionnel de l’épargne salariale

L’équipe NetPME

Quitter la version mobile