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Travail indépendant en Europe : la France prend le pli mais accuse du retard

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Si la dynamique du travail indépendant est réelle, la France reste en retrait par rapport à ses voisins européens ©Adobe Stock

Alors que l’Europe se tourne vers le travail indépendant,  la France peine à égaler ses voisins européens. Hugues Cazenave, François Hurel et Xavier Kergall ont dévoilé à l’aune du 26ème Salon des entrepreneurs  les résultats d’un sondage exclusif d’Opinion Way sur l’entrepreneuriat et le statut d’indépendant en Europe.

Travail indépendant : malgré sa dynamique, la France occupe la dernière position

Selon une étude Opinion Way[1] présentée par son CEO Hugues Cazenave lors d’une conférence de presse la semaine dernière, 28 % des Français sondés désirent créer, reprendre une entreprise ou se mettre à son compte (soit une hausse de 3 points par rapport à janvier 2018).

« Cette progression est un signe de l’ambition des Français à devenir indépendants », estime Xavier Kergall, Directeur général du Salon des entrepreneurs. Elle est aussi la manifestation d’une tendance plus générale : 81 % des européens aspireraient à l’indépendance plutôt que pour un format de société « classique ».

En revanche, si la France partage l’engouement, sa progression fait pâle figure sur la scène européenne. Loin derrière la Pologne (62 %), l’Espagne (55 %) et le Royaume-Uni (51 %), elle ne compte que l’Allemagne (31 %) en point de mire. Au lieu de voir le verre à moitié vide, Xavier Kergall retient l’avenir : « la France a encore un très grand potentiel pour la création d’entreprise », positive-t-il.

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Travail indépendant en France : des problèmes d’image et de protection sociale

Cependant, 48 % des Français estiment que la société valorise le travail indépendant (contre 80 % et 81 % pour les allemands et les anglais), et ce même si les Français font jeu égal avec leurs pairs européens sur l’opinion favorable porté au statut (75 % des français en ont une bonne opinion).

Ce regard négatif porté par la société française est un véritable frein à l’amélioration du statut du micro-entrepreneur. Pour François Hurel, Président de l’Union des auto-entrepreneurs (UAE),  il doit être corrigé. Auquel cas, il sera difficile pour les travailleurs indépendants de « bénéficier eux aussi de droits fondamentaux  comme ceux de louer son habitation ou encore obtenir un crédit à la consommation ».

En ce sens, un premier chantier est ouvert : celui de la protection sociale des travailleurs indépendants. La requalification en salarié d’un livreur auto-entrepreneur en France fin novembre ouvre la voie à une réflexion sur la protection sociale et l’image des travailleurs des plateformes de services. D’ailleurs, la première difficulté revendiquée par les entrepreneurs européens est la moindre couverture sociale attachée à leur statut (57 %).

Matthieu Barry

[1] « Sondage OpinionWay pour l’Union des Auto-entrepreneurs et des Travailleurs Indépendants (UAE) dans le cadre de son Observatoire co-édité avec la Fondation Le Roch-Les Mousquetaires à l’occasion du 26ème Salon des Entrepreneurs de Paris », 29 janvier 2019.

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