Site icon netPME

Covid-19 : reprise possible du travail pour les personnes vulnérables… sauf exceptions

Covid-19 reprise possible du travail pour les personnes vulnérables... sauf exceptions

Pour être placés en activité partielle, les salariés vulnérables doivent notamment ne pas bénéficier d’une mesure de protection renforcée comme le nettoyage et la désinfection du poste et des surfaces touchées par la personne au moins en début et en fin de poste par exemple. © Adobe Stock

Le gouvernement de Jean Castex a actualisé les règles relatives à l’exercice d’une activité professionnelle par les personnes susceptibles de développer des formes graves du Covid-19, au travers d’un décret du 8 septembre, paru le lendemain au JO.

Netpme Premium Abonnement
Passez à l’action :

Netpme Premium Abonnement

Les conditions du placement en activité partielle des salariés

Selon le texte, pour être placés en activité partielle, les salariés vulnérables doivent cumulativement :

Les mesures de protection que l’employeur doit prendre sont :

Outre l’affectation à un poste susceptible de les exposer à de fortes densités virales et l’absence de possibilité de recourir totalement au télétravail et de bénéficier de mesures de protection renforcée, les salariés vulnérables doivent pour être mis en activité partielle répondre à des conditions liées à leur âge ou encore à leur état de grossesse ou de santé. Ils doivent :

L’activité partielle peut aussi concerner les salariés ne pouvant recourir totalement au télétravail, répondant à ces conditions liées à leur âge ou encore à leur état de grossesse ou de santé et justifiant d’une contre-indication à la vaccination.

Sont enfin placés en activité partielle les salariés ne pouvant recourir totalement au télétravail et sévèrement immunodéprimés. Ils doivent :

Lire aussi Bruno Le Maire : « Le quoi qu’il en coûte, c’est fini »

Les conditions du versement d’indemnités journalières aux travailleurs indépendants

Selon un cabinet des ministres Elisabeth Borne (Travail, emploi et insertion) et Olivier Véran (Solidarités et santé), les travailleurs indépendants qui ne sont pas en mesure de pratiquer le télétravail, « pourront au cas par cas » recevoir « des indemnités journalières dérogatoires », s’ils se trouvent dans l’une des situations suivantes :

La marche à suivre pour obtenir le placement en activité partielle ou des indemnités journalières

Les salariés peuvent demander à leur médecin traitant ou à leur médecin du travail un certificat d’isolement. L’établissement d’un nouveau justificatif est obligatoire pour les personnes qui ont déjà fait l’objet d’un certificat entre mai 2020 et septembre 2021. Les salariés doivent présenter le certificat à leur employeur pour être placés en activité partielle.

En cas de reprise du travail, « les employeurs sont invités à préparer les conditions nécessaires d’aménagement de poste ou d’activité pour ces personnes possiblement éloignées de l’emploi depuis plusieurs mois, en lien avec la médecine du travail, qui peut également proposer de maintenir le télétravail au cas par cas », précisent les cabinets d’Elisabeth Borne et d’Olivier Véran.

Les indépendants, eux, peuvent demander à leur médecin traitant un certificat d’isolement. Ce document vous permet d’avoir droit un arrêt de travail dérogatoire, sans délai de carence, à demander sur le service en ligne declare.ameli.fr (declare2.msa.fr pour les assurés du régime agricole). Vous devez conserver le certificat pendant la durée de votre arrêt de travail.

Le décret doit entrer en vigueur le 27 septembre. Le « dispositif […] pourra être réévalué en fonction de l’évolution de la situation sanitaire », préviennent les cabinets d’Elisabeth Borne et d’Olivier Véran.

L’avis de médecin du travail pour résoudre les désaccords entre l’employeur et le salarié

Le médecin du travail joue un rôle dans la résolution des désaccords au sujet de la reprise ou non du travail. Suivant le décret, lorsque l’employeur estime que le poste du salarié qui demande un placement en activité partielle n’est pas susceptible de l’exposer à de fortes densités virales, il saisit le médecin du travail. Le praticien a le choix de recourir à l’équipe pluridisciplinaire de santé au travail pour se prononcer et vérifier la mise en œuvre des mesures de protection renforcée. Le salarié est en activité partielle jusqu’à ce que le médecin du travail rende son avis.

Le professionnel de santé peut rendre un avis à la demande du salarié. En l’absence de mise en place des mesures de protection, le salarié vulnérable exposé à de fortes densités virales peut saisir le médecin du travail. Le praticien se prononce sur la poursuite ou la reprise du travail en présentiel, en recourant possiblement à l’équipe pluridisciplinaire de santé au travail. Jusqu’à ce que le médecin rende son avis, le salarié est en activité partielle.

Lire aussi TPE/PME et indépendants : pas de report de paiement de cotisations sociales en septembre

Timour Aggiouri

Quitter la version mobile