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Les salariés préfèrent travailler dans un bureau individuel fermé

L’open space n’aurait pas tant la cote. L’environnement de travail idéal en entreprise serait un bureau individuel fermé à en croire le dernier observatoire Actineo* de la qualité de vie au bureau, réalisé tous les deux ans. Dans les faits, près de 7 actifs sur 10 travaillent dans un bureau fermé et ils sont 57% à préférer travailler sur un poste de travail attribué dans un bureau individuel fermé. Une proportion qui s’élève même à 73 % chez les plus de 55 ans. Dans la même veine, une très grande majorité des répondants (87%) préfère disposer d’un poste attribué. Ces actifs qui travaillent en bureau individuel et fermé seraient les plus heureux : ils affichent le plus fort taux de satisfaction en matière de qualité de vie au travail (85% de satisfaits et 21% de très satisfaits).

L’espace de travail, un élément essentiel du bien-être

In fine, l’enquête démontre le rôle central de l’espace dans la qualité de vie au travail. Plus de 9 actifs sur 10 travaillant au bureau estiment que l’espace de travail joue un rôle central pour leur bien-être (95%), leur efficacité (94%), mais aussi leur santé (93%) et leur motivation au travail (92%). Et cela bien avant les relations avec leurs collègues (89%) ou leur hiérarchie (86%). Lorsqu’il s’agit d’évaluer « le bien-être au travail », la majorité d’entre eux est satisfaite de sa qualité de vie. Après l’intérêt du travail, en tête pour 28% des répondants, les trois éléments qui contribuent le plus à la satisfaction au travail sont la localisation géographique (32%), la conciliation entre vie privée et vie professionnelle (29%) et la qualité de vie au travail (28%), largement devant le niveau de rémunération (21%) et les responsabilités (17%).

Le travail en équipe plébiscité

En termes d’attentes, l’espace de travail doit « améliorer le travail d’équipe et la collaboration » pour un actif sur deux, précédant le bien-être (42%) et la performance individuelle (41%). 39% des actifs travaillant dans un bureau ne sont pas opposés aux espaces collectifs de travail, mais seulement s’ils sont de petite taille. Pour autant, les salariés ne rechignent pas à travailler en équipe et la moitié d’entre eux le pratique.

Les tiers-lieux augmentent en flèche

L’espace de travail se transforme avec l’émergence de « tiers-lieux », ces espaces communs qui ne sont pas ceux du travail ou de la maison, tels que des espaces de co-working, fablabs ou les incubateurs d’innovation. Ils font partie du quotidien de 25 % des salariés. La tendance est toutefois plus marquée chez les 19-35 ans, qui sont 45% à travailler régulièrement dans ces structures hors-entreprise. Pour plus de 4 utilisateurs sur 10, ces tiers-lieux facilitent les rencontres professionnelles et permettent d’échanger avec des gens qui partagent les mêmes centres d’intérêts. Les salles de repos et de détente commencent à prendre une place significative, tant en matière de présence (32%) que d’usage (71%), ainsi qu’à un moindre degré, les jardins ou espaces verts (22% de présence et 59% d’usage).

De nouvelles attentes en termes d’organisation du temps de travail

Au niveau des pratiques et du temps de travail, 60% estime travailler au bureau « juste comme il faut » et 22% estiment travailler trop. Cette flexibilité offerte en termes d’espace suscite aussi de nouvelles attentes : les actifs espèrent pouvoir gérer plus librement l’organisation de leur temps de travail, surtout au niveau de la semaine. Ils sont ainsi 55% au bureau à penser que « choisir plus librement l’aménagement de leur temps de travail » serait prioritaire pour leur bien-être et leur efficacité professionnelle.

*6e baromètre Actineo sur la qualité de vie au travail en 2017 réalisé on line en juin et juillet derniers auprès de 1200 actifs français travaillant dans un bureau avec 50% des salariés qui travaillent en bureau sont employés dans des TPE de moins de 50 salariés

 

Charlotte de Saintignon

 

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