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L'absentéisme largement ignoré dans les PME

Selon une étude de l'association Référentiel de l'absentéisme, les entreprises peinent à définir les causes du phénomène. D'où la difficulté d'établir des plans d'action efficients.

L'absentéisme largement ignoré dans les PME

L’absentéisme, un fléau ignoré ? C’est ce que démontre l’étude réalisée par l’association Référentiel de l’absentéisme qui réunit plusieurs experts du sujet (chercheurs ingénieurs, directeurs financiers) et publiée le 12 février. Une entreprise sur cinq ne connaît pas le taux d’absentéisme de sa société, « ce taux décroissant au fur et à mesure de la taille croissante des effectifs de la société ».

Absence de cartographie de l’absentéisme

Autre constat de l’association qui a sondé 267 personnes (DRH, directeurs financiers et directeurs généraux) : lorsqu’elles parviennent à le mesurer, peu réussissent à circonscrire le phénomène. En effet, les trois quarts des sociétés sondées n’ont pas établi de cartographie de l’absentéisme pour en détecter les causes. Or, sans indicateur, difficile d’établir un plan d’action efficient. Du coup, 28% des entreprises sondées déclarent ne rien faire pour pallier ce risque. Les autres compensent par le recours au CDD ou l’intérim (46%), voire par des heures supplémentaires (26%). Avec un coût non négligeable pour l’entreprise.

Les PME sont les plus touchées

Dans le détail, ce sont les PME qui sont le plus touchées : près d’une entreprise sur deux comptant entre 250 et 500 salariés présente un taux supérieur à 6%, selon l’association. De même, 37% des sociétés dont l’effectif est compris entre 50 à 249 salariés dépassent ce seuil. A l’inverse, les TPE tout comme les très grandes entreprises parviennent à contenir l’absentéisme.

Les primes d’intéressement et les contre-visites en tête

Pour y parvenir, la plupart ont bâti des plans de prévention. Les DRH ont ainsi planché sur les conditions de travail (19% des sondés), la formation des managers (7%) ou font appel à un ergonome (8%). De même, elles ont initié des entretiens de retour (22%). Toutefois, les actions les plus populaires restent les mesures de type « motivation/récompense ». Avec, à la clef, du sonnant et trébuchant : 26% des entreprises distribuent des primes d’intéressement liées à l’absentéisme.
Les mesures disciplinaires ont également la côte : 25% des entreprises sondées ont recours aux contre-visites médicales.

Des données plutôt confidentielles

Reste que les DRH sont peu diserts sur leurs actions. Si près d’un tiers d’entre eux communiquent les chiffres liés à l’absentéisme aux représentants du personnel, ils ne sont que 7% à en faire mention auprès des DAF et comités de direction. Car dans la plupart des cas, seuls le PDG ou DG sont destinataires de ces données. Confidentiel, l’absentéisme ?

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