Les crédits de trésorerie - partie 2

Toute entreprise a recours à des crédits bancaires et éventuellement à des découverts. Il est important de bien s’informer avant de demander un financement bancaire, pour être en mesure de négocier pour le mieux. Découvrez dans cette rubrique toutes les informations nécessaires à la souscription d’un crédit et à l’autorisation de découvert.
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Le financement des entreprises, et notamment des PME, constitue une part primordiale de l’activité des établissements financiers (près de 70 % des crédits octroyés aux entreprises).
En matière d’investissement, les formules de financement sont très variées :
L’option entre ces différentes formules est ouverte. Tout dépend des objectifs « industriels » de l’entreprise :
Bénéficiaires | Entreprises industrielles et commerciales principalement |
Objet |
|
Quotité | En principe, le financement ne doit pas dépasser 70 % du montant TTC des investissements. Dans certains cas, il peut atteindre 100 % HT. |
Durée | En règle générale, la durée est comprise entre 2 et 15 ans. Elle varie selon la nature des investissements. |
Taux | Le taux proposé peut être fixe ou variable Le taux variable est indexé sur un indice de référence (taux de base ou Euribor + marge) L’Euribor (european interbank offered rate) est calculé chaque jour par la Fédération Bancaire Européenne, en fonction de la moyenne des cotisations d’un échantillon de banques de référence en Europe. |
Garantie | Selon la négociation, la nature et le montant de l’investissement (cautions, hypothèques, nantissements…) |
Mise à disposition et remboursement | La mise à disposition peut être fractionnée en plusieurs fois : pendant la phase d’utilisation, l’entreprise paie seulement les intérêts sur les sommes utilisées. Une période de franchise en capital, et ou en intérêt est éventuellement accordée, en fonction de la situation de l’entreprise |
Afin de réaliser ses investissements, l’entreprise cherche un équilibre entre l’autofinancement et le crédit moyen ou long terme. Elle peut également recourir au crédit bail, c’est-à-dire louer le bien concerné en assortissant le contrat de location d’une promesse de vente à échéance.
Ce mode de financement, très souple dans son utilisation constitue un financement sur mesure, qui vient en synergie avec les autres sources de financement (tout ou partie des investissements déjà réalisés peut être repris, en cession bail, afin de dynamiser l’actif immobilisé).
Au terme du contrat de location, trois options sont offertes :
Objet : Financement de tout matériel fixe ou roulant, neuf ou d’occasion. Sont exclus les travaux d’aménagement, les agencements.
Quotité : 100.%
Garanties demandées- La société de crédit bail peut demander en complément :
Mentionnons l’existence du lease-back, qui porte sur des biens appartenant déjà à l’entreprise et de ce fait sont cédés à la société de crédit-bail pour lever des fonds.
L’acquisition par l’entreprise de ses bureaux, ateliers, entrepôts est devenu exceptionnel tant l’objectif de mobilité et d’allègement des bilans l’emporte sur la sécurité d’être propriétaire.
Pour les entreprises de petite taille et les professions libérales, l’opération patrimoniale d’acquisition de locaux décidée par le dirigeant –actionnaire se fait à travers une structure juridique dédiée du type SCI qui les loue à l’entreprise « industrielle ».
La vision industrialisante de l’économie, qui consistait à financer essentiellement des matériels et bâtiments (susceptibles d’être nantis ou hypothéqués au profit des prêteurs) est révolue. Le secteur des services a pris le pas sur l’industrie. Grâce à l’informatique, la recherche développement, le processus de production dans les entreprises de services, la commercialisation, la logistique/distribution, le service après-vente engagent des capitaux considérables. Souvent non immobilisables à l’actif du bilan, comptablement considérés comme des charges, ils nécessitent une approche spécifique. Les banques se sont résolues à financer ces besoins lorsque l’entreprise a déjà prouvé sa rentabilité et dispose de capitaux propres suffisants pour couvrir leurs risques.
Bpifrance est un établissement public dépendant de l’Etat, filiale de la Caisse des Dépôts. Une de ses missions principales, est d’accompagner aussi bien les petites et moyennes entreprises (PME) que les très petites entreprises (TPE), au moment de leur création, dans leur développement, la reprise-transmission, l’innovation, l’exportation et l’implantation à l’étranger, en partageant avec les banques le risque de financement de leurs projets.
Bpifrance intervient toujours en partenariat avec le réseau bancaire et les structures de fonds propres, en partageant le financement ou en garantissant partiellement le risque de non-remboursement. Ainsi, les entreprises, notamment de création récente, peuvent bénéficier de concours auxquels elles n’auraient pas eu facilement accès. Parmi ceux-ci, mentionnons :
Oseo intervient en garantie en prenant à sa charge jusqu’à 70 % du risque supporté par la banque. Elle peut accompagner une opération de transmission ou de reprise en intervenant directement en fonds propres, aux côtés d’autres sociétés de capital développement ou en cofinancement.
Les financements destinés à alléger le coût de risque pour la banque sont :
En proposant aux entreprises et au réseau bancaire, des solutions adaptées aux besoins du marché, Bpifrance intervient comme un ensemblier et représente un partenaire privilégié du financement de l’entreprise.
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