Interview

Sébastien Peltey, créateur de codeur.com

Ingénieur en électronique, Sébastien Peltey ne s’est jamais senti à son aise dans la peau du salarié. A 33 ans, la création de codeur.com, un site de mise en relation de porteurs de projets et de prestataires dans l’informatique, lui permet de satisfaire son envie de créer du sens dans la société.

Sébastien Peltey, créateur de codeur.com

Quelle est l’activité de votre entreprise, codeur.com ?

Sébastien PelteyCodeur est un site qui met en relation les porteurs de projets informatiques et les prestataires free lance. Notre objectif est de faciliter la rencontre entre l’offre et la demande, en toute impartialité. Mais nous proposons des services utiles, comme l’évaluation des prestations par chaque porteur, ainsi que le paiement par carte bleue, etc.

Comment avez-vous eu cette idée ?

Le modèle de codeur existe déjà aux Etats-Unis, où il fonctionne très bien. Mais il n’existe rien de tel chez nous. Avec mon associé, Serge Tardy, nous avons parié qu’il y avait en France un besoin d’un tel service, proposé par un site indépendant.

Comment vous sentez-vous dans la peau d’un créateur d’entreprise ?

Bien ! En fait, je me suis toujours senti plus près des valeurs de l’entrepreneur, qui doit faire preuve de créativité et d’imagination, que du salarié, à qui l’on demande de remplir des objectifs qu’il ne s’est pas lui-même fixés. Serge et moi avons ce désir de créer quelque chose qui soit utile, qui rende service, et pas seulement de consommer, en profitant des développements de la technologie. Créer une entreprise, pour nous, c’est aussi vivre une aventure, aller dans un domaine où personne encore n’est allé, et tenter de faire de cette aventure une réussite économique.

Gagner de l’argent, ce n’est pas votre objectif principal ?

C’est un objectif, évidemment, mais pas le plus important. Quand nous réfléchissions à notre projet, nous pensions beaucoup à la rentabilité, nous raisonnions en termes quantitatifs. Mais notre façon de voir les choses évolue maintenant que nous sommes « dedans ». Ce qui nous importe aujourd’hui, c’est que notre activité ait du sens : comment rendre service aux utilisateurs, leur faire gagner du temps ? C’est parce que notre service aura du sens qu’il acquerra de la valeur.

Quel est le modèle économique de codeur.com ?

Toutes les consultations des fiches, côté prestataires ou côté porteurs de projets, sont gratuites, et les parties ne paient que lorsqu’elles concluent une affaire. Pour notre part, nous nous rémunérons grâce à un pourcentage de la transaction réalisée.
Depuis notre démarrage, en janvier dernier, l’activité a bien décollé. 450 free lance et 250 porteurs de projets sont inscrits sur notre site.

Avez-vous eu des difficultés pour lancer votre activité ?

Disons que nous nous sommes simplifiés la tâche au maximum. Nous avons choisi de prendre un expert-comptable pour effectuer toutes les formalités liées à la création de notre société : rédaction des statuts, enregistrement, etc. Cela représente un coût, certes, mais nous avons estimé qu’il était plus judicieux de concentrer notre énergie sur le service à offrir à nos clients que sur les aspects administratifs.
Ensuite, comme nous avons financé notre entreprise avec nos fonds propres, nous n’avons pas eu besoin de réaliser de business plan pour chercher des financements. Mais la question se posera sans doute un jour.

Comment vous faites-vous connaître ?

Par de la publicité en ligne sur les moteurs de recherche. Au début, nous avons dépensé de l’argent sans beaucoup de retour. Car c’est presque un métier de gérer la publicité : ce qui compte, c’est de vraiment cibler les mots-clés qui renvoient sur le site, de bien rédiger le texte de l’annonce et de veiller à ce que le contenu de l’annonce corresponde au contenu de la page d’accueil sur laquelle elle renvoie. Aujourd’hui, nous maîtrisons mieux le processus et nos investissements en publicité en ligne sont rentables. Pour acquérir de la visibilité, nous apportons des contributions à divers sites, dont NetPME.fr, et venons de faire appel à une agence de presse.

Propos recueillis par Marie-Pierre Noguès Ledru

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