Interview

Christophe Agnus, co-fondateur et Président d’Elteg SAS, à Paris

La grande majorité des petites entreprises ne disposent pas de leur propre site Internet. Pourquoi ? Principalement pour des raisons de coût, de temps ou de compétences techniques. Une problématique à laquelle Christophe Agnus, co-fondateur d’Elteg SAS, se propose de répondre.

Christophe Agnus, co-fondateur et Président d’Elteg SAS, à Paris

Que propose votre société ?

L’idée de départ avec Elteg (Electronic Territories Group), c’était de créer un moteur technique, Wala, capable à la fois de générer des sites puissants et low cost. Avec Solutiontpe.fr, lancé il y a quelques semaines, on a simplifié Wala, en partant du principe que la plupart des solutions payantes qui existent aujourd’hui proposent des « Mercedes ». Or, pourquoi payer une Mercedes quand on a besoin d’une Clio ? 80 % des gens recherchent en effet des fonctionnalités de base pour leur site professionnel : présentation de leur activité, géolocalisation, galerie photos pour présenter leurs produits, ou formulaires de contact. C’est ce que nous proposons, avec la possibilité d’ajouter des options.
Actuellement, nous proposons 47 modèles de sites et on en rajoute toutes les semaines. Notre objectif est d’atteindre la centaine à la mi-septembre, sachant que ces modèles peuvent être changés et que cette personnalisation ne demande aucune compétence technique.

Quelle est votre cible ?

Notre offre vise les personnes qui n’ont ni temps, ni argent, ni énergie à perdre, c’est-à-dire essentiellement les 1,7 million d’entreprises qui n’ont pas de salariés, les 600.000 auto-entrepreneurs et les TPE qui ont un ou deux salariés.

De quelle manière vous différenciez-vous de vos concurrents ?

Les autres offres low cost proposent des sites statiques qui se résument à quelques pages. Avec Solutiontpe, vous pouvez avoir 200 pages sur votre site si vous le voulez. Il y a aussi des concurrents totalement gratuits, mais ils ne permettent pas d’avoir une micro-boutique par exemple.

Et sur le service après vente ? Comment vous positionnez-vous ?

Nous ne faisons pas de suivi client par téléphone, mais par email. Parallèlement, nous proposons une FAQ (foire aux questions), un forum ainsi qu’une newsletter mensuelle qui donnera des informations et des conseils. On va beaucoup écouter nos clients en suivant la règle des 80-20 avec 80 % de satisfaits. Pour les 20 % restants, on envisagera d’autres solutions. Notre volonté est en effet de faire évoluer les fonctionnalités en permanence, tout en restant low cost.

Votre parcours n’est pas tout à fait classique…

Je suis un ancien journaliste, mais avec une formation Sup de Co Paris. J’ai été pendant plusieurs années grand reporter, puis j’ai fondé le magazine Nautilus qui existe toujours et le site Transfert qui décryptait l’actualité des nouvelles technologies et que j’ai vendu fin 2001. Avant de créer Elteg, j’étais en charge des activités numériques pour le groupe Mondadori.
Finalement, c’est la première fois que je sors vraiment de la presse. Je suis parti du groupe Mondadori avec Rémi (Poulet, NDLR), alors directeur technique, parce qu’on n’arrivait pas à pousser certains projets. Et je dois dire que créer à deux, c’est dix fois plus confortable et agréable : outre la charge de travail, on se partage les responsabilités, on a quelqu’un à qui parler des problèmes rencontrés… Lui s’occupe de toute la partie technique et moi je prends en charge le marketing, la gestion et la stratégie.

Justement, quelle est votre stratégie d’entreprise ?

Nous visons l’équilibre dès le deuxième exercice, fin 2011, à 800.000 euros. Outre Solutiontpe, cela passe par le développement de sites payants pour des partenaires, notamment anglais, par une formule de partage de revenus avec des sites medias comme Entrevue, et par une solution pour les agences de communication qui veulent faire des sites en gagnant du temps et sans compétences techniques particulières.

Propos recueillis par Nelly Lambert
Rédaction de NetPME

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