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La France est le pays européen le plus attractif pour les entreprises

A l’heure des discours alarmistes sur le déclin de l’économie française, voilà une étude qui tord le cou aux idées reçues. La France est le premier pays européen en termes de coût d’implantation des entreprises et le 4ème pays au rang mondial, selon une étude du cabinet de conseil KPMG.

Menée dans 17 secteurs d’activité (industrie, services, recherche et développement…) dans 2000 entreprises, l’étude a pris en compte 27 critères (salaires, fiscalité, prix du foncier, éducation, infrastructures…) pour comparer les coûts d’implantation des entreprises dans 9 pays industrialisés : Canada, France, Allemagne, Italie, Japon, Pays-Bas, Royaume-Uni, États-Unis et Singapour.

C’est aux Etats-Unis que l’attractivité a le plus progressé mais la France, malgré un taux de change défavorable, est le pays européen qui a le mieux résisté, faisant mieux que ses principaux concurrents européens, l’Allemagne et le Royaume-Uni.

Sur les 17 secteurs étudiés, la France se classe au quatrième rang mondial et au premier rang européen pour la production industrielle, la fabrication de logiciels et les services aux entreprises. En matière de recherche et développement, elle arrive aussi en tête du classement européen et se hisse à la 3ème place mondiale.

Par métropole, là encore, la France tire bien son épingle du jeu puisque Paris arrive en 4ème position derrière Melbourne, Toronto et Chicago, mais devant New York, Yokohama et Naples. La capitale française creuse même l’écart avec Francfort et Londres, ses principales concurrentes européennes, où le coût d’implantation dépasse de près de 10 % celui relevé à Paris. Pour un certain nombre d’industries stratégiques (automobile, aéronautique, recherche et développement…), l’étude souligne que Paris peut être considérée comme la ville la plus compétitive au niveau européen.

Parmi les points forts de la France, KPMG met en avant les allègements fiscaux en faveur des entreprises de recherche et développement, les coûts en matière d’énergie, les transports et, Ô surprise, les coûts salariaux. Encore une idée reçue battue en brèche. La France est le pays européen le plus compétitif pour le coût de la main-d’oeuvre et arrive même en tête des pays étudiés pour les salaires les plus bas à compétences égales. Si le taux de prélèvements obligatoires est de loin le plus élevé en France avec 43 % (contre 8 % au Canada, 9 % au Japon et 10 % aux Etats-Unis), les prélèvements facultatifs sont les plus faibles (20 %), de même que les salaires et traitements. L’enquête chiffre ainsi le coût total de la main d’oeuvre à 84.826 dollars en moyenne par employé dans l’Hexagone, soit 53.273 euros, contre 75.411 dollars aux Etats-Unis et 107.518 dollars en Allemagne qui arrive en 9ème et dernière position pour le critère du coût de la main d’œuvre.

L’enquête révèle tout de même quelques faiblesses en termes d’attractivité : la location de bureaux, le coûts des télécommunications, les impôts fonciers. Autre point noir : l’éducation, critère pour lequel la France n’apparaît qu’au 7ème rang sur les 9 pays étudiés.

La ministre de l’Economie, Christine Lagarde, s’est bien entendu félicitée des résultats de cette étude. Elle a notamment souligné que le gouvernement allait veiller à ne pas augmenter la charge fiscale qui pèse sur les entreprises. A ce propos, elle a notamment rappelé qu’une modification de la taxe professionnelle perçue par les collectivités territoriales était actuellement à l’étude.

Nathalie LEPETZ
Rédaction de NetPME

 

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