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L'artisanat fait rêver les cadres en entreprise

L’attractivité de l’artisanat ne cesse de grandir, et fait l’objet de nombreuses reconversions professionnelles. Une conférence sur ce sujet se tenait ce matin au salon des micro-entreprises (SME) de Paris.

L'artisanat fait rêver les cadres en entreprise

« Je suis contrôleuse de gestion mais je voudrais ouvrir mon entreprise de création de bijoux ». Une situation presque banale ce matin lors de la conférence « Vous souhaitez changer de vie ? Rejoignez l’artisanat ! » organisée lors du salon de la micro-entreprise (SME) au Palais des congrès de Paris. En effet depuis quelques années, la tendance s’affirme : l’artisanat est de plus en plus attractif, y compris aux yeux de cadres CSP+. «  On observe une élévation du niveau de formation des artisans, confirme Catherine Elie, directrice Études et développement économique de l’Institut supérieur des métiers. Un artisan sur 4 est désormais diplômé de l’enseignement supérieur. »

L’artisanat répond à un besoin d’utilité

Ce phénomène est largement décrit dans le livre de Jean-Laurent Cassely, « La révolte des premiers de la classe » (Arkhe éditions). Ce journaliste explique l’engouement pour l’artisanat par une perte de sens des « cadres  et professions intellectuelles supérieures ». Par le choix de l’artisanat, ils optent pour un métier utile et concret. Et cette tendance ne cesse de prendre de l’ampleur. « Il suffit de constater le succès de toutes les émissions sur les meilleurs cuisiniers, pâtissiers… », note François-Xavier Huard, responsable du service compétitivité des entreprises à l’APCMA (Assemblée permanente des chambres des métiers et de l’artisanat).

Des formations adaptées

Les Chambres des métiers se sont d’ailleurs adaptées à cette nouvelle tendance en élargissant leur offre de formations : « Quand on est en activité, c’est très contraignant de se lancer dans une formation de 2 ans pour passer son CAP, explique François-Xavier Huard. Nous proposons donc désormais des formations accélérées en un an, adaptées à tous les profils y compris aux personnes en reconversion. » Même Michel et Augustin dispensent un CAP pâtisserie depuis 2013 ! Alors la question est posée par Jean-Laurent Cassely : « Faut-il vraiment passer un CAP cuisine après un bac +5 ? »

Sophie Roy

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