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Votre activité est-elle commerciale, artisanale ou libérale ?
Afin de connaitre les règles de droit qui sont applicables à une activité, il faut s’interroger sur la nature de celle-ci. En effet, selon qu’elle soit commerciale, artisanale, ou libérale le droit applicable sera différent. Il faut donc dans un premier temps s’interroger sur la nature de l’activité que vous voulez exercer.
Les formalités de création et les modalités de gestion d’une entreprise individuelle diffèrent en fonction de l’activité exercée par l’entreprise. Avant de la créer, il vous faut donc dans un premier temps déterminer si l’activité que vous projetez est de nature commerciale, artisanale ou libérale.
Vous pourrez ensuite vous reporter aux articles traitant respectivement des commerçants, des artisans ou des professions libérales dans notre rubrique sur la création d’entreprise pour étudier dans le détail le statut juridique applicable à votre entreprise (régime fiscal, régime social, formalités de création, gestion, etc.).
Selon le code de commerce, sont commerçantes les personnes qui effectuent des actes de commerce et en font leur profession habituelle, ces actes de commerce étant strictement énumérés par l’article L. 110-1 et L. 110-2 de ce code.
En premier lieu, le professionnel doit, pour obtenir la qualification de commerçant, effectuer un ou plusieurs des actes de commerce énumérés ci-dessus.
En second lieu, il doit exercer ces actes au titre de « profession habituelle ». Cette expression suppose la répétition d’actes de commerce dans la recherche du profit régulier. Enfin, la jurisprudence a ajouté un nouveau critère, celui de l’action en son nom et pour son propre compte. Dès lors, la qualité de commerçant suppose une indépendance et une prise de risques.
Si l’activité de votre entreprise individuelle est d’effectuer de manière habituelle des actes de commerce, vous aurez la qualité de commerçant et devrez donc être immatriculé au registre du commerce et des sociétés.
La loi du 5 juillet 1996 instituant le statut de l’artisan le définit comme une personne physique ou morale (société) qui n’emploie pas plus de dix salariés.
Il exerce à titre principal ou secondaire une activité professionnelle indépendante de production, de transformation, de réparation ou de prestation de service à l’exclusion de l’agriculture et de la pêche. Ces activités figurent sur une liste établie qui vise expressément près de 250 activités.
Si l’activité de votre entreprise individuelle est l’une des activités mentionnées ci-dessus, vous devez avoir la qualité d’artisan et être immatriculé au répertoire des métiers pour pouvoir l’exercer. Toutefois, il est fréquent que l’artisan réalise des actes de commerce. Dans ce cas, il doit s’immatriculer au répertoire des métiers, et au registre du commerce et des sociétés.
Les auto-entrepreneurs (ou micro-entrepreneurs) exerçant une activité artisanale à titre principal sont obligés de s’immatriculer au répertoire des métiers. Cette immatriculation est gratuite. Toutefois, s’il s’agit d’une activité complémentaire, ils ne sont pas tenus de s’immatriculer. C’est le cas des personnes suivantes :
- les salariés au moins à mi-temps ;
- les étudiants et personnes en formation initiale ;
- les retraités qui perçoivent une pension de retraite ;
- les travailleurs indépendants qui exercent une ou plusieurs activités non salariées et non artisanales.
Les professions libérales groupent les personnes exerçant à titre habituel, de manière indépendante et sous leur responsabilité, une activité de nature généralement civile.
Cette activité a pour objet d’assurer, dans l’intérêt du client ou du public, des prestations principalement intellectuelles, techniques ou de soins mises en œuvre au moyen de qualifications professionnelles appropriées. Ils exercent leur profession dans le respect de principes éthiques ou d’une déontologie professionnelle, sans préjudice des dispositions législatives applicables aux autres formes de travail indépendant.
Les professions libérales regroupent à la fois des professions réglementées et des professions non-réglementées.
Les professions libérales réglementées sont soumises à un régime juridique particulier qui régit notamment l’accès et l’exercice de la profession. Les membres des professions libérales réglementées doivent généralement respecter des principes déontologiques et être contrôlés par une instance professionnelle (ordre, syndicat, association, etc.).
Il existe par ailleurs des professions libérales non-réglementées. Il s’agit en fait d’une catégorie qui regroupe toutes les professions qui ne sont ni commerciales, ni artisanales, ni industrielles, ni agricoles et qui ne figurent pas dans la liste des professions libérales réglementées.
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