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Les dirigeants sont de plus en plus stressés

Si les chefs d’entreprises semblent être globalement en bonne santé, ils sont cependant de plus en plus nombreux à se plaindre d’affections psychiques et de douleurs physiques. C’est ce que révèle la 2e vague du baromètre sur la santé des dirigeants*.

Les dirigeants sont de plus en plus stressés

Un stress qui monte

Bonne nouvelle, comme en 2015, les dirigeants d’entreprises de moins de 50 salariés se déclarent majoritairement en bonne, très bonne ou assez bonne santé (95%) ; et se montrent plutôt confiants dans l’avenir, tant au niveau personnel que professionnel. Paradoxalement, leur niveau de stress semble plus préoccupant en 2016 qu’en 2015. Au cours des cinq dernières années, plus d’un quart d’entre eux considère que leur état de santé s’est dégradé, majoritairement à cause du stress lié à leur travail (55% citent cette cause en 2016 contre 38% l’an passé). En cause, les difficultés économiques, les incertitudes quant au futur et la surcharge de travail.

Des affections psychiques et physiques plus nombreuses

51% des dirigeants interrogés estiment que le stress est positif et stimulant pour leur travail. C’est le cas notamment de Dominique Carlac’h, présidente de D&Consultants, qui juge qu’ « il faut de la pression pour avoir des résultats ». La plupart (67%) considèrent néanmoins le stress nuisible à leur santé. De fait, leurs troubles du sommeil progressent de façon importante (47% cette année vs. 40% en 2015). De la même manière, leur état d’anxiété est cette année majoritaire (52% vs. 47% en 2015). Enfin, plus d’un quart d’entre eux ressent un sentiment d’isolement et de déprime. Au-delà de ces affections psychiques, les douleurs physiques, mal de dos et douleurs articulaires en tête, concernent une majorité de dirigeants. Les raisons invoquées ? Le manque de trésorerie, les incertitudes liées à l’activité et la surcharge de travail. Au global, un dirigeant sur cinq déclare avoir un problème de santé chronique ou à caractère durable. De fait, leur confiance dans leur état de santé à venir s’est dégradée par rapport à 2015 (86% vs 90%). « Des signaux qui montrent une légère dégradation de leur état de santé » convient Laurent Gassié, directeur des études au département marketing d’OpinionWay.

Un rythme de vie toujours difficile

Malgré tout, rares sont ceux (11 %) qui ont été arrêtés par leur médecin au cours des 12 derniers mois. Un dirigeant sur trois a renoncé à un arrêt maladie pour ne pas impacter l’activité de son entreprise. Leur état de santé reste en effet très lié à la santé de l’entreprise (pour 66% d’entre eux). « Lorsque l’état du chef d’entreprise se dégrade, les conséquences sont plus redoutables car cela entraîne l’ensemble de l’entreprise » confirme Hervé Frapsauce, DG de MMA. Côté temps de travail, 2 dirigeants sur 5 travaillent plus de 50 heures par semaine mais globalement, ils jugent que ces horaires sont supportables. « Les dirigeants ne sont pas dans une logique de restriction du temps de travail, observe Dominique Carlac’h. Pour autant, il faut veiller à trouver un équilibre et ne pas tout sacrifier à l’entreprise ». Or pour l’heure, près d’un dirigeant sur deux pense avoir des difficultés à concilier vie privée et vie professionnelle et un sur trois estime ne pas dormir suffisamment (moins de 7h en moyenne).

*Baromètre OpinionWay pour MMA réalisé en avril 2016 auprès de 1284 dirigeants d’entreprises de moins de 50 salariés

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