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Troubles musculo-squelettiques : une incitation à la prévention

L'Etat souhaite inciter les chefs d’entreprise à se poser les bonnes questions et mettre en place des programmes de prévention pour favoriser l’amélioration des conditions de travail de leurs salariés. Une ambition qui se traduit par une nouvelle campagne d’information sur les troubles musculo-squelettiques (TMS).  

Troubles musculo-squelettiques : une incitation à la prévention

Le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Santé a lancé le 20 octobre dernier une nouvelle campagne d’information sur les troubles musculo-squelettiques (TMS) pour inciter les chefs d’entreprise à se poser les bonnes questions et mettre en place des programmes de prévention pour favoriser l’amélioration des conditions de travail de leurs salariés.
Véritable enjeu économique et humain pour l’entreprise, ces pathologies constituent la première cause de maladie professionnelle en France.
Cette nouvelle campagne d’information menée sous l’accroche « Prévenir les TMS ne s’improvise pas. Découvrez les vraies bonnes méthodes » constitue le quatrième volet d’un programme de prévention des TMS mené depuis avril 2008.

Tous les secteurs concernés

Agroalimentaire et exploitations agricoles, commerce, métallurgie, BTP, habillement, imprimerie, industrie pharmaceutique, services aux entreprises et à la personne… les TMS touchent tous les secteurs d’activité sans distinction et concernent toutes les entreprises, quelle que soit leur taille. Si aucune entreprise n’est épargnée par les TMS, certains secteurs d’activités sont plus touchés que d’autres. Ainsi, certaines professions agricoles (exploitations viticoles, cultures spécialisées, élevages bovins), la grande distribution, le secteur de l’aide à domicile ou de la propreté sont davantage concernés. En 2010, les TMS représentaient 95 % des maladies professionnelles (avec ou sans arrêt de travail) reconnues pour les salariés agricoles et 85 % pour les actifs du régime général.

Un enjeu humain et économique

Si les TMS sont une cause très importante de souffrance pour les salariés, les conséquences économiques induites sont tout aussi préjudiciables à l’activité des entreprises. Selon les chiffres de la CNAMTS (Caisse nationale de l’assurance maladie des travailleurs salariés) et de la CCMSA (Caisse centrale de la Mutualité Sociale Agricole), les TMS constatés en 2010 ont engendré la perte de 9,7 millions de journées de travail et coûté 930 millions d’euros couverts par les cotisations des entreprises pour les actifs du régime général. Dans le secteur agricole, le coût se monte à 70 millions d’euros. Sans compter l’impact sur la performance de l’entreprise liée à la gestion des absences et au maintien d’un niveau de productivité satisfaisant.

La prévention des TMS

Prévenir efficacement les TMS exige une implication forte et durable tant de la direction de l’entreprise que des représentants du personnel. Le ministère du Travail souligne qu’il n’existe pas de solution globale applicable immédiatement à l’ensemble des entreprises. Chaque démarche de prévention est spécifique et doit être adaptée aux particularités du secteur d’activité concerné.
Cette démarche commence par un état des lieux (analyse des situations de travail, des process et des postes de travail) pour évaluer les risques professionnels liés à la survenue des TMS et construire un plan de prévention efficace.

Seule une démarche participative, qui s’inscrit dans la durée et engage l’ensemble des ressources humaines de l’entreprise peut permettre de diagnostiquer un environnement propice aux TMS et définir les bonnes solutions. Ce travail de diagnostic permet au chef d’entreprise d’identifier les moyens d’agir contre les TMS, souvent à travers des actions simples à mettre en oeuvre et peu coûteuses : aménagement des postes de travail, outils d’aide à la manutention, alternance des tâches, solidarité entre équipes, parcours professionnels ou encore transmission de savoir-faire.

Pour l’accompagner, le chef d’entreprise a la possibilité de recourir à l’expertise de spécialistes de la prévention. Ces acteurs peuvent proposer aux entreprises des actions concertées de diagnostics et de conseils, des méthodes innovantes en matière d’amélioration des conditions de travail. Ils peuvent également apporter un appui technique et, sous certaines conditions, des aides financières.

Nathalie Lagarde
Rédaction de NetPME

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