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La 4ème révolution industrielle est le terrain de jeu des TPE

Pour Philippe Dessertine, économiste, la France est à la traîne. Dans le contexte actuel de « quatrième révolution industrielle », un problème de financement prive notre pays de startups à très forte croissance. Pourtant, miser sur les TPE françaises est un enjeu crucial pour le futur.

La 4ème révolution industrielle est le terrain de jeu des TPE

« Comment se fait-il qu’en France nous n’ayons pas de Facebook, d’Amazon ou de Google ? » demande à la foule de chefs d’entreprise réunis ce mardi 3 octobre au Medef, l’économiste  Philippe Dessertine. « Nous sommes en pleine quatrième révolution industrielle, chaque entreprise doit s’adapter et changer son business plan. » L’expert craint que la France ne soit pas un acteur majeur de cette période de rupture. Depuis 2010, le « Big Data » a entamé une révolution des méthodes de travail et des rapports à la clientèle qui passent désormais en priorité via les technologies numériques. Chaque société, quel(le) que soit sa taille ou son secteur d’activité doit effectuer sa transition digitale. Klaus Schwab, fondateur du Forum économique international de Davos, caractérise cette révolution comme possédant « un caractère absolument singulier. Jamais le rythme de l’innovation n’aura été aussi soutenu. » Si elle ne veut pas être dépassée, la France devra donc miser sur un pan de son économie : les TPE.

Nous voyons « start » en France, ils voient « up » aux États-Unis

Philippe Dessertine estime, en effet, que la révolution industrielle est une rupture et qu’elle exige des entreprises françaises de prendre des risques. Une chose difficile pour les grands groupes dont « la taille pourrait gêner la prise de risques alors qu’elle est supportable pour les petites entités ». Cependant, avant de compter sur ses TPE/PME, le système français a quelques problèmes à résoudre. « Nous avons un souci de financement : on possède le début de la chaîne, mais nos entreprises s’en vont grandir ailleurs, analyse le professeur. Nous voyons « Start » quand les américains voient « up ». »

Si la France n’adopte pas la bonne stratégie, les conséquences peuvent être importantes. Le forum économique de Davos 2017 estime que cette industrie 4.0 entraînera la perte de plus de 5 millions d’emplois. Si aucune action n’est mise en place par les gouvernements, hausse du chômage et inégalités seront au rendez-vous. « Nous devons nous concentrer sur les TPE, avertit Philippe Dessertine. Ce qui nous manque, c’est un financement d’aventure. »

 

Melissa Carles

 

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