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Crédits aux TPE-PME : nouvel engagement des banques

Les grands réseaux bancaires se sont engagés à mettre à disposition des TPE et PME indépendantes une enveloppe de 38 milliards d'euros de nouveaux crédits et à réduire leur délais de réponse.

En amont de la réunion prévue entre Nicolas Sarkozy et les banques dans quelques semaines, Christine Lagarde, ministre de l’Economie, a réuni les dirigeants des cinq principaux réseaux bancaires (BNP Paribas, BPCE, Crédit Agricole, Crédit Mutuel et Société Générale) pour tirer le bilan des engagements de crédit à l’économie des banques qui ont bénéficié d’un soutien de l’Etat.

Le bilan n’est en effet pas à la hauteur des attentes de l’Etat : le montant des crédits de trésorerie accordés aux TPE-PME a chuté de plus de 14 % en 2009. Quant aux encours, leur croissance a été de 2,7%, alors que les banques aidées par l’Etat s’étaient engagées sur un taux de 3 à 4 %.

« Pour réussir 2010, il faudra apporter aux TPE et PME le crédit dont elles ont besoin. C’est à cette condition que l’activité repartira » a indiqué Christine Lagarde. En réponse, les 5 réseaux bancaires se sont engagés pour 2010 à mettre à disposition des TPE et PME indépendantes une enveloppe de 38 milliards d’euros de nouveaux crédits à moyen et long terme (soit une progression de 6% par rapport à 2009). Autre promesse : la réduction des délais de décision en ce qui concerne l’octroi d’un crédit.

La CGPME et le Syndicat des Indépendants (SDI) ont réagit en faisant part de leurs doutes quant au respect de ces nouveaux engagements. Selon le SDI, la solution aux problèmes de crédits, passe par « un mode de financement mutualiste des TPE et PME, avec ou sans l’appui des réseaux bancaires traditionnels. Certaines grandes entreprises l’ont déjà compris, et mettent en place leur propre réseau de financement extra bancaire. »

Christine Lagarde a également annoncé la prochaine suppression des pénalités libératoires versées au Trésor public, en contrepartie de la radiation du fichier des interdits d’émettre des chèques. Selon la ministre, le paiement de ces pénalités peut avoir des conséquences graves pour les entreprises et constituer un obstacle à leur rebond.

Nelly Lambert
Rédaction de NetPME

redaction@netpme.fr

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