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E-commerce : les dessous prisés, le m-commerce en embuscade

La Fevad (fédération du e-commerce et de la vente à distance) révèle qu’au deuxième trimestre 2016, 230 millions de transactions se sont faites sur le web. Si le panier moyen baisse de 5 % par rapport à 2015, la croissance se maintient avec la lingerie en tête des achats. Et le futur du e-commerce pourrait se faire via les outils mobiles, le m-commerce.

E-commerce : les dessous prisés, le m-commerce en embuscade

Environ 36 millions de cyberacheteurs (1,3 million en plus par rapport à 2015 selon Médiamétrie/Netratings) ont fait des achats sur internet au deuxième trimestre 2016 pour un total de 17,4 milliards d’euros, selon les résultats de l’Observatoire du Consommateur Connecté – dévoilés par la Fevad lors du salon du e-commerce il y a quelques jours. Ce chiffre est à mettre en rapport avec les 230 millions de transactions, ce qui représente une augmentation de 21 % par rapport à l’an dernier. En tête des achats, la mode et l’habillement ; 48 % des internautes investissent dans ce domaine pour un panier d’achat moyen de 55 €. Les internautes succombent donc à la mode lorsqu’ils surfent. Les achats textiles dépassent les 5 milliards d’euros.

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Augmentation des ventes d’habillement sur internet dans un contexte morose

Les dessous sont en tête des familles de produits les plus achetées avec la lingerie féminine (21,3 %), suivie par les dessous masculins (18,2 %). Viennent ensuite par ordre d’importance décroissante, le prêt-à-porter féminin et les petites pièces de dessus enfant et homme (enquête de l’Institut Français de la Mode (IFM) entre juillet 2015 et juin 2016). Ce chiffre ne doit toutefois pas occulter qu’au cours du premier semestre 2016, les ventes d’habillement globales ont subi un retrait sensible (-1,6 % en valeur par rapport au premier semestre 2015 à surface comparable) « sous l’effet d’une accumulation de conditions peu favorables aux achats de mode : météo calamiteuse, climat social perturbant, baisse de l’activité touristique, fermeture de magasins par certains réseaux », souligne l’IFM. Dans ce contexte difficile, les achats sur internet « surperforment le marché avec une progression de 6,8 % par rapport au 1er semestre 2015, mais n’en enregistrent pas moins un ralentissement par rapport aux progressions antérieures frisant les 2 chiffres ».  Enfin, les ventes sur Internet comptent pour 16,7 % de l’ensemble des dépenses d’habillement des Français alors que leur part était encore inférieur à 2 % début 2006.

Le m-commerce, futur ou complément du e-commerce ?

Dans le top 3 de la Fevad, les voyages / tourisme (hors billets de train) se situent derrière les achats textiles. Dans ce domaine, 42 % de cyberacheteurs ont dépensé en moyenne 481 euros. En troisième position arrivent les produits culturels qui concernent 24 % d’internautes avec une dépense moyenne 24 euros. Parmi ces consommateurs, 52 % avouent succomber aux achats impulsifs. En 2015 déjà, ces postes d’achat étaient en tête. Mais si, comme dans toutes les catégories recensées le nombre de transactions progresse, l’enquête pointe un bémol : le panier moyen baisse de 5 % et se situe à 75,5 euros. Elle montre également un autre aspect intéressant pour les e-commerçants : l’ordinateur fixe reste l’écran privilégié de l’achat sur internet mais, dorénavant, les écrans mobiles s’intègrent parfaitement dans le parcours d’achat des consommateurs connectés. Pour Bertrand Krug, directeur Adjoint de Médiamétrie//NetRatings, « le smartphone n’est pas uniquement un support d’achat en ligne : les internautes s’en servent aussi sur un point de ventes pour se renseigner sur un produit, comparer les prix, ou partager des informations ». Ainsi, 53 % des mobinautes ont déjà utilisé leur smartphone en magasin : 23 % d’entre eux pour comparer un prix avec celui des concurrents, ou encore 20 % pour prendre une photo du produit et la partager. Et pour Marc Lolivier, directeur général de la Fevad, « les chiffres montrent l’explosion du m-commerce. Cette évolution est extrêmement rapide et devrait se poursuivre dans les années à venir ».

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