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Le gouvernement entend tenir le cap

Au lendemain des élections municipales, le chef de l’Etat a présenté aux 38 ministres de son nouveau gouvernement le calendrier des réformes à venir. Face à une conjoncture économique difficile et à l’impatience grandissante des français, il a insisté sur la nécessité de maintenir le cap.

« Ni ralentissement des réformes, ni plan de rigueur ». Tel est le mot d’ordre lancé par Nicolas Sarkozy lors du dernier conseil des ministres. « La plus mauvaise réponse serait de ralentir le changement. De se résigner à ne pas tenir tous les engagements pris. Il faut au contraire tout faire pour mettre en oeuvre la masse critique des réformes » même s’il a reconnu que « les résultats ne peuvent être immédiats ».

Nicolas Sarkozy a rappelé que « depuis 1958, aucun gouvernement n’a autant agi, autant réformé ». Il est vrai que l’activité législative a été particulièrement chargée depuis le début du quinquennat de Nicolas Sarkozy. Exonération des heures supplémentaires, rachat des RTT, réforme des universités, loi sur le service minimum, loi sur la récidive, « paquet fiscal ». Le chef de l’Etat a choisi de mener de front toutes les réformes. De quoi « donner le tournis aux français » diront certains. Selon un sondage paru à la veille du second tour des élections municipales, 51 % des français préféraient une adaptation de l’action gouvernementale plutôt qu’une accélération du rythme des réformes. Pourtant, loin de changer de politique, le chef de l’état a d’ores et déjà prévenu que « dans la tempête économique mondiale, il faut fermement tenir le cap ».

La feuille de route présidentielle comporte quatre grands objectifs qui constitueront le « fil directeur » de l’action gouvernementale des mois à venir. « Remettre le travail au cœur de nos politiques publiques, au service de la croissance et du pouvoir d’achat, renforcer la compétitivité de notre économie, continuer à gérer avec sérieux les finances du pays et moderniser l’Etat et concilier solidarité et responsabilité en matière de retraites ».

S’agissant du renforcement de la compétitivité de l’économie, le projet pour la modernisation de l’économie devrait être présenté « autour de la deuxième quinzaine de mai », selon le secrétaire d’Etat chargé de la Prospective Eric Besson. Très attendu, ce texte devrait comporter toute une série de mesures relatives à la réduction des délais de paiement pour les petites et moyennes entreprises et sur la simplification des démarches administratives pour les entrepreneurs. Le projet de loi devrait également s’attaquer à la hausse des prix en libéralisant les règles d’implantation des magasins et en autorisant fournisseurs et grande distribution à négocier totalement leurs prix.

Les autres chantiers sont l’éducation (réforme de l’école primaire, du lycée, rénovation des campus universitaires, réforme de la recherche), la sécurité (loi de programmation militaire, loi d’orientation et de programmation de la sécurité intérieure), l’immigration (mise en oeuvre de la politique des quotas, suppression de la double compétence juridictionnelle). Un autre projet de loi sera centré sur le pouvoir d’achat : la réforme de l’intéressement et de la participation sera finalement couplée à la mise sous condition des allègements de charge en fonction des efforts consentis par les entreprises sur les salaires. Le chef de l’Etat a également affirmé que la règle du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux « serait strictement tenue ».


Nathalie LEPETZ
Rédaction de NetPME
 

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