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Medef : 9 propositions pour encourager l'entrepreneuriat en 2017

Le 31 janvier dernier, le collectif #entreprendre2017 a formulé 9 propositions pour les entrepreneurs. Ces mesures, adressées à l’ensemble des candidats à l’élection présidentielle, visent à favoriser le dynamisme d’un écosystème entrepreneurial performant. Sans surprise, elles font la part belle aux jeunes avec près de la moitié des propositions qui leur sont consacrées. De quoi répondre à leur formidable élan entrepreneurial : 6 jeunes sur 10 souhaiteraient entreprendre.

Medef : 9 propositions pour encourager l'entrepreneuriat en 2017

Alors que la moitié des jeunes de moins de 30 ans voulaient auparavant devenir fonctionnaires, 60% d’entre eux veulent aujourd’hui entreprendre un jour*. Pierre Gattaz, qui se félicite de cette mutation vers l’entrepreneuriat et souhaite soutenir cette aspiration, présente avec le collectif #entreprendre2017, formé du Medef et de 16 autres réseaux et associations dédiées à l’entrepreneuriat**, 9 propositions qui visent à promouvoir l’esprit d’entreprise.

Créer une dynamique de culture entrepreneuriale dès l’école

« Donner tout au long de son cursus à chaque élève, étudiant, apprenti ou enseignant, une éducation à la démarche entrepreneuriale et expérimentale ». L’association 100 000 entrepreneurs souhaite ainsi la « généralisation des interventions d’entrepreneurs et de professionnels dans les écoles, croyant fortement à la valeur de l’exemple. C’est la première brique pour provoquer le déclic » Deuxième proposition, « attribuer automatiquement un numéro Siret à chaque jeune français pour son 16e anniversaire ». Le but, « faire prendre conscience aux jeunes qu’ils peuvent entreprendre », justifie Thibault Lanxade, vice-président du Medef en charge des TPE-PME. Dans le même ordre d’idée, le collectif propose de « donner la possibilité à chaque enseignant de s’initier concrètement aux techniques et méthodes de la gestion de projet entrepreneurial » et de « permettre aux entreprises de s’investir dans la formation des étudiants à l’entrepreneuriat via le mécénat ». Autre cheval de bataille, « faire de l’apprentissage une voie de formation privilégiée pour la création et la reprise d’entreprise ». André Marcon, président de CCI France, met en avant les « 80% d’employabilité à la sortie de ces formations et les laboratoires de la vie des entreprises que constituent les CFA ». En termes de parité, le collectif propose aussi d’ « œuvrer en faveur d’un égal accès des femmes et des hommes aux fonds publics d’investissement en amorçage », les femmes ne représentant que 40% des créations d’entreprise.

Favoriser la pérennité des entreprises

Autres propositions destinées à épauler les créateurs et repreneurs d’entreprise : « simplifier la cession et reprise d’entreprise ». Le Medef entend ainsi demander la suppression des articles 18 et 19 de la loi Hamon du 31 juillet 2014, à savoir celle d’informer les salariés dans les entreprises de moins de 50 personnes deux mois avant toute projet de cession. « Il faut cesser cette défiance vis-à-vis du chef d’entreprise » dénonce Christian Morel du CRA. Par ailleurs le collectif propose de « diminuer le taux de défaillance d’entreprises créées par des demandeurs d’emploi », grâce notamment à la suppression la première année des cotisations sociales pour tout créateur ou repreneur ayant intégré un réseau national d’accompagnement. « 50 % des entreprises disparaissent avant d’atteindre leur sixième année d’existence», précise le Medef, mettant en avant l’importance des réseaux d’accompagnement. Dernier axe, « sensibiliser les futurs porteurs de projet aux marchés internationaux ». Sur la question de la sécurisation des parcours et plus précisément du risque financier et de la protection sociale des entrepreneurs, le Medef botte en touche. « Ce n’est pas un sujet à partir du moment où l’on a envie et structuré son projet », répond Thibault Lanxade, approuvé par André Marcon « C’est le projet qui prévaut sur le financement. » Et Pierre Gattaz de conclure par un dernier point essentiel : faire grandir les entreprises ; soit « transformer les entrepreneurs en développeurs. »

 

*Sondage réalisé par OpinionWay réalisé pour l’UAE et la Fondation Le Roch Les Mousquetaires à l’occasion du 24ème Salon des Entrepreneurs de Paris

 

**Agence pour la diversité entrepreneuriale, Réseau Audace, CCI France, Cédants et repreneurs d’affaires, Confédération nationale des Junior-Entreprises, Croissance Plus, Entreprendre pour apprendre, Entrepreneurs et dirigeants chrétiens, Fédération des femmes administrateurs, France Angels, France Digital, Les Pionnières, Mouvement des entreprises de France, Mouvement pour les jeunes et les étudiants entrepreneurs, Union des autoentrepreneurs, 100.000 entrepreneurs.

Charlotte de Saintignon

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