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Nicolas Dufourcq : "La BPI est là pour couvrir les zones grises"

Nicolas Dufourcq, directeur général de la Banque publique d’investissement (BPI), était l’invité ce matin du cabinet de juristes d’affaires ARC, pour une conférence sur le financement des entreprises dans le contexte de crise que nous connaissons.

Nicolas Dufourcq :

« Le moral des entrepreneurs s’améliore », a affirmé Nicolas Dufourcq ce matin lors de la conférence organisée par le cabinet ARC. Plus précisément, le directeur général de la BPI distingue deux catégories d’entrepreneurs : « d’une part, nous avons des entrepreneurs sensibles aux déclarations des politiques, qui prennent peur et qui cessent d’investir ; et d’autre part nous avons la « France californienne », qui sont des entrepreneurs dynamiques, qui investissent quoi qu’il arrive et dont certains exportent ». Cette France est également celle qui est plus à même d’ouvrir son capital, ce qui les place dans une situation de capacité d’investissement, et donc de développement. « Si vous voulez ouvrir votre capital, vous ne pouvez pas ne pas trouver de capitaux aujourd’hui en France », affirme Nicolas Dufourcq. avant toutefois de préciser : « A condition bien sûr de le faire au bon moment. Il ne faut pas attendre de perdre de l’argent pour ouvrir le capital ; c’est d’ailleurs l’erreur qu’ont fait les Atelières. »

60 000 PME garanties par la BPI

Alors quel est le rôle de la BPI dans ce contexte ? « Couvrir les zones grises, explique Nicolas Dufourcq. Les crédits que nous accordons sont risqués, et ne seraient pas accordés ailleurs. »

Rappelons que la BPI a deux rôles : d’une part, un rôle d’  « assureurs », en garantissant les crédits du secteur bancaire privé. En 2013, la BPI a garanti les crédits de 60 000 PME. D’autre part, la BPI a un rôle de banquier puisqu’elle accorde elle-même des crédits. Ces interventions ont un effet multiplicateur pour les entreprises : en effet, la BPI ne prête que si une banque privée prête au moins le même montant qu’elle. En réalité, les banques prêtent le plus souvent le double de ce que prête la BPI, notamment grâce au fait que la banque publique représente une garantie.

Des préfinancements de 800 euros

Mais Nicolas Dufourcq l’admet, de nombreuses TPE se voient refuser des crédits par la BPI. « Les entreprises à qui l ‘on refuse les crédits ont des bilans catastrophiques. Dans nos dossiers de préfinancement du CICE, nous avons eu des TPE qui demandaient le préfinancement pour 800 ou 1000 euros. Ca en dit malheureusement long sur l’urgence de leur besoin en trésorerie. »

Retrouvez ici le site web de la BPI.

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