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Un nouvel outil officiel pour aider les TPE et PME à se protéger des cyberattaques

L’État a annoncé, lors du forum international de la cybercriminalité organisée à Lille, les 24 et 25 janvier 2017, sa volonté d’aider les TPE et PME à se protéger des attaques sur internet. Pour ce faire, elle met à leur disposition une plateforme nommée « Acyma » dotée de deux missions : sensibiliser et agir contre les hackers.

Un nouvel outil officiel pour aider les TPE et PME à se protéger des cyberattaques

Près de 80% des entreprises ont subi une cyberattaque en 2016. C’est le constat fait par le CESIN, le club des experts de la sécurité, de l’information et du numérique.  Face à cette hausse des piratages informatiques des sociétés, le gouvernement a révélé son plan d’action. La secrétaire d’État au Numérique Axelle Lemaire, le délégué aux cybermenaces du ministère de l’intérieur Thierry Delville et le directeur général de l’Anssi (l’agence nationale de la sécurité des systèmes d’information) se sont retrouvés au forum international de la cybercriminalité à Lille pour annoncer la création d’Acyma. Cette nouvelle plateforme web qui verra le jour d’ici 2 mois a été conçue pour aiguiller les dirigeants de TPE et PME dans leur défense contre les pirates du web.

Acyma, alliée des entreprises dans leur transition digitale

Acyma (pour « actions contre la cybermalveillance ») a pour but premier d’informer les chefs d’entreprise sur les dangers que présentent les cyberattaques et les inciter à suivre quelques règles pour  protéger au mieux sa société. Ceci n’est qu’un premier pas : Axelle Lemaire a annoncé qu’une campagne de sensibilisation qui aurait pour inspiration celles de la sécurité routière serait déployée prochainement.

L’autre mission d’Acyma est d’aider les dirigeants à lutter contre une cyberattaque si le système informatique de l’entreprise a été touché. Il est alors possible de bénéficier d’une aide en ligne qui permet d’identifier le virus et d’indiquer le contact d’un professionnel qui pourra résoudre le problème. Une liste d’experts sera proposée sur la plateforme. Chacun des prestataires devra signer une charte pour garantir son intégrité. Ils s’engagent à rédiger des rapports sur leurs interventions et synthétiser les retours des internautes. Bien que le système soit élaboré pour s’autogérer, la direction de la répression des fraudes a été associée au projet pour plus de sécurité. Un budget d’un million d’euros a été consacré par l’Anssi à cette initiative qui sera gérée par un groupement d’intérêt public mêlant État et acteurs privés.

Des cyberattaques de plus en plus répandues

Ce programme dévoilé par le gouvernement tombe à pic : les chiffres révélés par le CESIN a récemment fait les gros titres. Le club d’experts a notamment indiqué que seulement 52% des responsables sécurité des systèmes d’information d’entreprises françaises interrogés se disent confiants dans la capacité de leur société à faire face aux cyber-risques. 46 % d’entre eux affirment d’ailleurs que les attaques sur le net ont augmenté en 2016. Et lorsqu’un serveur est touché, il est difficile d’y remédier : les entreprises mettent en moyenne entre trois jours et trois semaines pour nettoyer leur système une fois qu’il a été pénétré. D’ailleurs, la cyberattaque la plus répandue, subie par 80% des entreprises interrogées est la plus classique : la demande de rançon. Dans ce cas de figure, les pirates informatiques volent les bases de données clients ou confidentielles des entreprises et demandent une somme d’argent  souvent importante pour les restituer. D’où l’importance de bien protéger ses données.

 

Melissa Carles

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