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Une étude met en lumière les atouts de la création d'entreprises en France
On savait que la France est particulièrement dynamique en naissance d'entreprises. On apprend, dans une étude de l'OCDE, que cet atout se répercute plutôt bien sur la création d'emplois salariés. Mais les données sous-jacentes commencent à dater.
La France a connu une progression fulgurante des naissances d’entreprises ces dernières années. En 2012, le nombre de créations était supérieur de 70 % au volume de 2007. Cette tendance se situe à contre-courant de celle de la plupart des pays développés, relève l’étude Panorama de l’entrepreneuriat 2013 de l’OCDE. Ce succès est à mettre au crédit de l’auto-entreprise, un régime entré en vigueur en 2009. Mais il ne doit pas masquer d’autres facteurs plutôt positifs pour le tissu économique et social de la France.
Des nouvelles pousses créatrices d’emplois…
Dans l’hexagone, les nouvelles pousses sont plutôt créatrices d’emplois, par comparaison aux autres pays de l’OCDE, même si cette dynamique a diminué en 2009 probablement sous l’effet de l’arrivée massive d’auto-entreprises. Cette année-là, le taux de naissance des entreprises employant des salariés s’élevait en France à 10,77 % contre 13,27 % en 2008. A titre de repère, le pourcentage s’élevait en 2009 aux Etats-Unis à 6,63 % et 9,56 % en Italie. La France était même, en 2008, le pays de cet échantillon créant le plus d’emplois du fait des naissances d’entreprises avec salariés même si ce niveau a fortement diminué en 2009 probablement du fait, là encore, des auto-entreprises. La France était également leader en matière d’emploi la 1ère année de survie : les entreprises ayant un an d’existence accueillaient en 2010 près de 6 % de l’emploi occupé dans le pays, selon cette étude.
Autre point positif, la vitalité du tissu d’entreprises à forte croissance — à l’aune de leur effectif (ou de leur chiffre d’affaires), ce sont des entreprises qui affichent une croissance annuelle moyenne du nombre de salariés (ou du chiffre d’affaires) de plus de 20 % sur une période de trois ans, et qui comptent au moins 10 salariés au début de la période d’observation. En 2009, le taux d’entreprises à forte croissance de l’effectif s’élevait en France à 5,72 % dans le secteur manufacturier et à 8,43 % dans les services.
… mais des décès d’entreprises qui détruisent des emplois
Principal bémol relevé par cette étude : la mauvaise place occupée par la France en matière de destructions d’emplois dues aux décès d’entreprises — cette part est calculée en divisant le nombre de personnes occupées au cours de la période de référence t dans les entreprises détruites en t par le nombre total de personnes occupées au sein d’entreprises employant des salariés en t. On peut ajouter une réserve : les données qui sont utilisées dans cette étude datent le plus souvent des années 2008, 2009 et 2010. Sont-elles encore pertinentes aujourd’hui ?
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