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44% des actifs français plébiscitent le travail en PME

Selon une étude Ifop pour Monster, 44% des actifs français préfèrent travailler dans une TPE ou une PME. Elle révèle également que les salariés sont en quête de sens, de flexibilité et d’intelligence collective.

44% des actifs français plébiscitent le travail en PME

Près de la moitié des salariés français disent préférer travailler dans une TPE/PME. Même chose pour la génération des Millenials (les 18-36 ans). C’est l’un des principaux enseignements de l’étude1 sur les leviers du bien-être individuel et collectif au travail réalisée par l’Ifop pour Monster, site de mise en relation entre les personnes et les opportunités de carrière. Les ONG et les grandes entreprises ne seraient ainsi plus aussi attirantes que dans les années 60-70 (8% et 15% respectivement des préférences des actifs). Les salariés interrogés, plus ancrés dans une logique « glocal » – penser global, agir localement- , valorisent l’échelle plus humaine des petites entreprises. Le travail en start-up suscite, lui, l’intérêt de 18% des interrogés, et plus particulièrement des jeunes (22%), qui y voient un tremplin pour lancer leur carrière et un investissement sur le long terme pour une expérience exigeante et formatrice.

Dialogue et encadrement comme facteurs de bien-être en PME

Autre fait marquant de l’étude, directement lié à cette convoitise vers les plus petites structures, les salariés pensent davantage collectif. Premier facteur de bien-être en matière d’ambiance de travail, avoir une hiérarchie ouverte au dialogue et bienveillante pour 42% des actifs interrogés. Les Français appellent ainsi à plus d’échanges en entreprise et de collaboration, avec une communication fluide comme ciment de la relation entre les forces vives de l’entreprise. Rien de tel que le travail en équipe (20%) ou des moments de convivialité (31%) pour resserrer les liens et assurer la motivation de chacun. « L’arrivée des Millennials dans l’entreprise a progressivement fait bouger les lignes et mis en lumière une nouvelle relation au travail en termes d’aspiration et de relationnel notamment, commente Gilles Cavallari, président de Monster France. Ainsi, les attentes envers l’entreprise ont évolué, les modèles de management verticaux rigides ont vécu et les modes de transmission du savoir se sont démultipliés. Ce changement implique de mettre en place de nouveaux modèles de collaboration, plus horizontaux. » Près d’un actif sur deux considère ainsi qu’une bonne relation avec sa hiérarchie est la clé pour une ambiance de travail apaisée et constructive. Dans les faits, la moitié considère que son responsable hiérarchique intervient de manière adaptée (53%). 17% estiment toutefois qu’il est trop présent. Un constat d’autant plus vrai dans les petites entreprises de 1 à 9 salariés (22%). Deuxième initiative qui trouve un accueil favorable : l’instauration d’une évaluation de la performance collective et non plus individuelle, plébiscitée par un actif sur quatre. Un chiffre qui grimpe à un sur trois (33%) dans les entreprises de 10 à 19 salariés.

Pour un actif sur trois, une RSE forte est un facteur d’adhésion

Les salariés sont nombreux à vouloir redonner du sens à leur activité. L’étude révèle ainsi que l’adoption d’une politique de responsabilité sociale et environnementale (RSE) forte est vue comme un facteur d’adhésion par un actif sur trois (33%). De nombreux Millennials prennent de plus en plus de recul vis-à-vis du « sens » de leur travail ou futur emploi, ainsi qu’à sa finalité. Ils s’intéressent par extension à l’empreinte de leur employeur en matière sociale, économique et environnementale. Les plus jeunes (18-24 ans) y sont particulièrement sensibles (38%), ainsi que les salariés évoluant dans le secteur de la construction (46%). En complément de relations fluides avec ses collègues et son management et d’une action vertueuse de l’entreprise, les salariés français voient dans la maîtrise de leur temps un facteur de bien-être. Cela passe par notamment par l’octroi de jours de congés supplémentaires (28%). Les actifs entre 18 et 24 ans mettent encore plus en avant l’octroi de jours de congés en plus (34%). L’épanouissement de cette génération ne repose donc pas spécifiquement sur la valeur travail. La souplesse sur le temps de travail passe également par une plus grande flexibilité dans les horaires (27%) ou la possibilité de télétravailler (16%).

  1. Étude menée par l’Ifop en mai 2017 auprès d’un échantillon de 1004 actifs de 18 ans et plus avec un focus sur les jeunes actifs (18-24 ans)

Charlotte de Saintignon

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