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Cop21, une aubaine pour les TPE-PME grâce aux investissements à venir.

La conférence de Paris sur le climat (Cop21) s’ouvre aujourd’hui et se donne pour objectif de  limiter le réchauffement climatique. Elle s’inscrit dans un contexte de prise de conscience des enjeux liés au développement durable, où les PME et TPE ont un rôle primordial à jouer, notamment par l’engagement de 39 grands groupes français à investir 170 milliards d’euros.

Cop21, une aubaine pour les TPE-PME grâce aux investissements à venir.

La Cop21 est un relais de croissance pour l’économie verte

L’économie verte est un véritable relais de croissance. Les 147 pays qui participent à la conférence des Nations-Unies sur les changements climatiques (Cop 21) à Paris vont présenter leurs engagements dans une perspective de développement durable. Pour la France par exemple, 39 groupes de taille mondiale s’engagent pour le climat et envisagent des actions pour réduire leurs émissions de CO2 ou consolider leur part d’énergies renouvelables. Entre 2016 et 2020, ils prévoient « au moins » 45 milliards d’euros d’investissements industriels et de R&D dans les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique et au moins 80 milliards d’euros de financements  bancaires ou obligataires « pour des projets contribuant à la lutte contre le changement climatique », indique le manifeste des signataires. Devraient s’y ajouter des investissements bas carbone de 15 milliards d’euros environ dans « de nouvelles capacités nucléaires » et des investissements à hauteur de 30 milliards dans le gaz naturel comme énergie de transition.  Cet engagement du 26 novembre 2015 pourrait être une aubaine pour les PME et TPE, soit comme sous-traitantes de ces groupes, soit comme entreprises innovantes. Il pourrait permettre à l’économie verte de retrouver un nouveau souffle.

 

La cicatrice du photovoltaïque

La France, en effet, compte moins d’une centaine d’éco-ETI et environ 10 000  PME vertes  ou  éco-PME, selon un rapport de la Fabrique écologique de novembre 2014 remis à l’Assemblée nationale . Celui-ci souligne leurs difficultés spécifiques : insécurité juridique forte dans des secteurs où la règlementation est omniprésente et domination presque naturelle des « champions » historiques. Par ailleurs, la note insiste sur « la frilosité des investisseurs suite à la débâcle du solaire photovoltaïque alors que les éco-activités sont souvent intensives en capitaux ». Pour mémoire, le gouvernement français avait misé en 2010 sur l’énergie solaire et encouragé la filière photovoltaïque dans laquelle s’étaient engouffrées de nombreuses petites entreprises. Or en 2011, une crise mondiale survient  dans le secteur dont on impute la responsabilité aux entreprises chinoises. On pointe du doigt les importantes aides de leur gouvernement, contraires à la réglementation sur le commerce international et qui auraient faussé la concurrence. Les prix des panneaux solaires s’écroulent de 45 %, et en France, les employés de la filière passent de 33 000 environ en 2010 à 18 000 en 2013.

 

Crédit d’impôt pour la transition énergétique dans le PLF pour 2016

Ce secteur « qui a frôlé le crash », selon Richard Ledoyen, délégué général de l’association Enerplan (syndicat des professionnels de l’énergie solaire), ne demande qu’à repartir et des discussions sont en cours avec les pouvoir publics « pour enfin enclencher une vraie dynamique ». Un premier pas a été franchi par l’Etat qui a pris conscience de la nécessité de soutenir l’énergie photovoltaïque.  Et un second pas a été fait avec le projet de loi de finances pour 2016 (article 40), présenté le 30 septembre 2015. Il  prévoit la prolongation du crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE) jusqu’au 31 décembre 2016. Richard Ledoyen  salue la prorogation de cette aide qui devrait permettre aux PME et TPE, très présentes dans le secteur du bâtiment, de poursuivre et d’augmenter leurs activités, en particulier de rénovation.

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