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Le crowdfunding de plus en plus menaçant pour les banques

Les chiffres du financement participatif pour l’année 2016 sont tombés ! Le baromètre du crowdfunding réalisé par KPMG pour l’association FPF a été publié le 21 février 2017. Il dresse le portrait d’un modèle qui prend une place de plus en plus importante dans le mode de financement des projets d’entreprises.

Le crowdfunding de plus en plus menaçant pour les banques

233,8 millions d’euros. C’est la somme qui a été obtenue, tout type de financement confondu, par les plateformes de financement participatif sur l’année 2016. Le cabinet d’audit et conseils KPMG qui a réalisé l’étude pour l’association FPF (Financement Participatif France) a interrogé 76 plateformes françaises présentant plusieurs modèles transactionnels. D’après les données recueillies, la collecte augmente radicalement : en 2015, 166,8 millions d’euros avaient été obtenus. Une preuve que le secteur est en pleine forme et s’impose peu à peu comme une alternative aux banques pour les entreprises en quête d’un financement.

Un modèle de financement qui s’installe dans les mœurs françaises

Le financement participatif peut se réaliser de trois façons : par prêt, par don ou par investissement dans une entreprise ou un projet. Tous trois ont augmenté en 2016 : + 37% pour les dons, + 46 % pour les prêts et + 36 % pour les investissements. Selon Nicolas Lesur, président de FPF, « cette très forte croissance est notamment due à la création de nouveaux projets et de nouvelles plateformes, ainsi qu’à une hybridation de plus en plus prégnante des modèles. » Si les chiffres globaux sont toujours en augmentation, l’essor du crowdfunding ralenti.

Les montants récoltés par prêts rémunérés, système où ce sont les TPE, PME ou start-up à la recherche de financeurs qui fixent les taux d’intérêts, sont en baisse en 2016. Environ 133 000 euros ont été obtenus contre 224 000 euros en 2015. Mais les projets à financer sont toujours plus nombreux à apparaître : + 20% de demandes de financements ont été publiées l’an dernier, soit exactement 21 375. Le modèle continue donc d’évoluer, peut-être moins rapidement mais avec plus de maturité.

Moins d’actionnaires, plus de financeurs

« Ce mode de financement est de plus en plus populaire chez les Français. […] Nous observons une chute des actionnaires individuels passés de 7 à 3 millions en 10 ans. » commente Fabrice Odent, associé chez KPMG. Les financeurs des plateformes de crowdfunding sont en effet plus jeunes que les actionnaires indique le baromètre. La majorité a moins de 34 ans et est adepte des outils digitaux. Les financeurs par dons sont les plus jeunes avec seulement 28% d’entre eux qui dépassent les 50 ans. Financer par investissement demande plus d’expérience : les 18-24 ans ne sont que 18% à engager leur portefeuille sur du long terme.

 

Melissa Carles 

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