Actu

E-commerce : une fin d'année favorable pour doper l'activité des TPE/PME

Cette année, 30 millions de Français devraient acheter leurs cadeaux de Noël sur internet et générer un chiffre d’affaires de 13 milliards d’euros, en progression de 13 % par rapport à 2014. En croissance de 11,8 % en 2014 (contre 3,7 % seulement pour le commerce traditionnel), le e-commerce profite à toutes les entreprises et notamment aux TPE/PME.

E-commerce : une fin d'année favorable pour doper l'activité des TPE/PME

38 millions d’internautes devraient utiliser internet pour préparer les fêtes de fin d’année, soit 800 000 de plus que l’année dernière et 30 millions de Français comptent acheter leurs cadeaux de Noël en ligne (Médiamétrie//NetRatings/ Fédération e-commerce et vente à distance (Fevad)). Le phénomène de la vente à distance est en constante progression et les chiffres pourraient être plus importants encore en raison des attentats qui ont frappé la capitale il y a un peu plus d’un mois. Certains consommateurs pourraient en effet déserter les commerces et opter pour l’achat en ligne. Mais la déprime engendrée par les récents évènements pourrait aussi atténuer les prévisions d’achat les plus optimistes et modifier la tendance haussière de consommation des ménages (+ 0,3 % au troisième trimestre). Ainsi, pour Jack Kennedy, économiste au sein du cabinet Markit, « la croissance du secteur privé français a légèrement ralenti en novembre, certains prestataires de services mentionnant l’impact des attentats de Paris sur l’activité ».

Les PME et TPE en pointe

Le risque d’atonie économique ressenti après le 13 novembre 2015 est réel, mais la Fevad table sur 65 milliards d’euros de chiffre d’affaires sur l’ensemble de l’année. De plus, les cyberacheteurs pensent consacrer en moyenne 199 euros pour leurs achats de Noël en ligne contre 174 euros en 2014, soit une augmentation de 14 %. Marc Lolivier, délégué général de la Fevad est confiant : « les cyberacheteurs vont dépenser 58 % de leur budget total de Noël en ligne ce qui représente un Noël encourageant ». Mieux : « ce marché est de plus en plus fortement tiré par les TPE/ PME, qui bénéficient et utilisent maintenant les mêmes outils que les grands e-commerçants », estime la Fevad. C’est le cas, par exemple, de « la marketplace », plateforme logicielle qui met en relation particuliers ou professionnels en BtoB ou en BtoC (BtoB : business d’entreprise à entreprise et BtoC : business d’entreprise à particulier). Selon une étude Oxatis – KPMG (« le profil du e-commerçant en 2015 »), 9 % des e-commerçants vendent uniquement aux entreprises et 40 % vendent à la fois au grand public et aux entreprises. Dans ce système de vente en fort développement, « la marketplace » est «  un phénomène global qui concerne tous les e-commerçants. En 2014, le volume des ventes sur les places de marché a progressé en France de 53 % par rapport à 2013. Grande distribution, sports, mode… la marketplace se prête à tous les secteurs », confie Philippe Corrot, confondateur et dirigeant de Mirakl, une PME de 4 ans, forte de 50 collaborateurs et qui s’est spécialisée dans ce secteur très pointu.

Les e-commerçants des TPE/PME sont 52 % à exporter

Selon Ubifrance, seulement 8 % des PME en France exportent. Mais les e-commerçants des TPE/PME sont 52 % à le faire. Le e-commerce représente donc un secteur qui permet de dynamiser les exportations françaises – à l’instar de Mirakl qui a des clients dans 15 pays. Les pays frontaliers sont leurs principaux partenaires avec une grosse activité vers la Belgique (87 %), mais également l’Italie (47 %), le Royaume-Uni (44 %), l’Espagne (43 %) et l’Allemagne (42 %). Ce dynamisme à l’export est à mettre en regard avec un autre indicateur de l’étude Oxatis – KPMG : si en moyenne, les femmes représentent de 25 à 30 % des dirigeants de TPE/PME, elles sont 37 % à faire du e-commerce. Enfin, les e-commerçants se déploient de plus en plus dans les communes rurales, même s’ils ne sont encore que 56 % dans des communes inférieures à 20 000 habitants (contre 62 % de la population française). La volonté de désenclaver les territoires par ce moyen technologique n’en est pas moins réelle et laisse augurer une croissance économique importante dans ce secteur.

Laisser un commentaire

Suivant