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Les entreprises préfèrent avoir recours à des indépendants plutôt que d’employer des salariés

Le cabinet d’audit financier EY publie sa dernière étude sur la « gig economy », soit le choix des entreprises de faire appel à des indépendants plutôt que d’engager. Un modèle qui se développe dans les sociétés qui ont besoin de compétences d’experts sans trop dépenser.

Les entreprises préfèrent avoir recours à des indépendants plutôt que d’employer des salariés

Recourir à des travailleurs indépendants est une solution toute trouvée pour les sociétés en manque d’effectif mais qui ne souhaitent pas embaucher par souci d’économie. Les non-salariés répondent alors à tous les critères : un contrat peu engageant, des compétences approfondies… Une véritable aubaine pour les sociétés qui se réjouissent de voir le nombre d’indépendants grossir à vitesse grand V. Ce modèle est-il aussi avantageux pour les non-salariés que pour les entreprises ? Le cabinet d’audit financier EY (ex Ernst & Young)  a mené deux sondages auprès de plus de 214 employeurs et de 1000 travailleurs indépendants. L’enquête fait le point sur cette tendance qui révolutionne le secteur du travail.

Les entreprises en demande de travailleurs indépendants

Première constatation de EY : les statuts d’indépendants se multiplient à grande vitesse. Aux États-Unis, le travail en freelance représentait 6% des effectifs des entreprises en 1989. Aujourd’hui, le recours aux indépendants par les sociétés a augmenté de 66% sur les 10 dernières années. Cette demande massive de la part des employeurs donne naissance à la « gig économie » : un système où les postes temporaires et les travailleurs indépendants engagés à court terme se multiplient, aux dépens des embauches en temps complet.

La raison de ce succès des indépendants chez les entreprises est, en grande partie une question de coût : 55% d’entre elles y voient un moyen d’économiser. C’est aussi une manière judicieuse d’acquérir de nouvelles compétences plus en phase avec la société, notamment en ce qui concerne le digital ou l’informatique, sans avoir à remplacer leurs salariés pour la moitié des sociétés. Pour d’autres entreprises, c’est la souplesse du statut qui séduit. 49% d’entre elles font appel à des travailleurs indépendants pour  remplacer des salariés ou renforcer les effectifs de manière temporaire.

Choisir de ne pas de ne pas être salarié : un pari sur l’avenir

Mais quels avantages trouvent donc les travailleurs indépendants à cette économie ? Privés de la sécurité de l’emploi, beaucoup n’ont pas d’horaires fixes et il serait facile de croire que ces non-salariés ont accepté ce statut par dépit de ne pas trouver de CDI. L’étude d’EY dément les préjugés et dévoile que  52% préfèrent ne pas être employé à temps plein. L’enquête va même plus loin et annonce que 66% des indépendants pensent que les avantages de leur situation dépassent la plupart du temps ceux des salariés. En effet,  80% apprécient la flexibilité  et 33% aiment travailler chez eux. Plus de la moitié (56%) accepte, pour leur part, ce fonctionnement car ils pensent que cela peut faire progresser leur carrière. Le fait de pouvoir travailler simultanément pour plusieurs sociétés permet d’étoffer son CV, surtout en début de carrière.

La « gig economy » n’a pas prévu de stopper sa croissance de si peu : 40 % des entreprises prévoient d’augmenter leur recours à des travailleurs indépendants dans les 5 prochaines années. Le monde du travail n’a pas fini sa révolution.

 

 

Melissa Carles

 

 

Par Morgane Palmieri le 31/01/2017 à 06h20

Vive le portage salarial, pour être à la fois indépendant (de ses clients ) et salarié (de son agence de portage)

Par Pascal B. le 30/01/2017 à 20h31

Bonjour,
En tant que chef d'entreprise d'une TPE, j'utilise des formateurs vacataires qui autrefois étaient embauchés en CDD d'usage. Cela nous permet d'offrir à nos clients des formations sur mesure en majorité sur site avec des formateurs très spécialisés (langues rares, accent en fonction du pays, double compétence, etc.). Aujourd'hui, du fait des différentes évolutions de la législation et pas dans le bon sens (administratif de plus en plus complexe avec la DSN par exemple, la gestion des E/S trop complexe, des arrêts, des états d'âme, etc.), bref, je préfère travailler avec des formateurs en sous-traitance (Auto-entrepreneur ou autre type de société Earl, sarl, etc.) => 1 mission = 1 facture = 1 chéque, et terminé. Plus de gestion de paye, de droit social, de contrat de travail qui était passé de 1 page à 4 pages, plus de gestion des différentes caisses, plus de risque de prud'homme. J'ai une commande => je donne du travail, mes commandes baissent => je réduit le travail que je donne. Simple et facile. Plus de temps mort => on peut réduire les coûts ou augmenter le prix d'achat (celui-ci est égal au salaire brut chargé des charges patronales que j'aurais payé si le formateur avait été salarié.). Plus de risque de requalification de CDD en CDI si le salarié effectue plus de n heures, etc. etc. Conclusion, moins de soucis, donc plus serein. Vive l'entreprenariat pour tous, que tout un chacun devienne son propre patron.

Par Lamri le 25/01/2017 à 13h28

Je pense que c'est le meilleur moyen de faciliter l'embauche

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