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Inondations : les TPE/PME peuvent faire appel à la CCIR

Les inondations ont potentiellement touché plus de 15 000 commerces et services de proximité en Ile-de-France. La CCI Paris-Ile-de-France (CCIR) a immédiatement réagi au moment de la crue. Dans la phase de reconstruction, pour Etienne Guyot, directeur général de la CCIR le mot d’ordre reste : « n’hésitez pas à nous contacter ».

Inondations : les TPE/PME peuvent faire appel à la CCIR

« Les évaluations des impacts économiques de différents scénarios de crue montrent qu’un choc de grande ampleur pourrait avoir un impact macroéconomique significatif en termes de PIB… De 3 à 30 milliards d’euros pour les dommages directs  selon les scénarios d’inondation, assortis d’une réduction significative du PIB qui atteindrait sur cinq ans de 1,5 à 58,5 milliards d’euros  soit de 0,1 à 3 % en cumulé », indique une étude de l’OCDE (La gestion des risques d’inondation : la Seine en Île-de-France) publiée en 2014. La dernière crue de la Seine entre fin mai et début juin 2016 n’était pas centenale et même si les chiffres des dégâts ne sont pas encore connus, les dommages sont importants. Aussi, l’état de catastrophe naturelle a été déclaré pour chaque commune sinistrée : une première liste de communes a été arrêtée en conseil des ministres le 8 juin (1). La déclaration de catastrophe naturelle permet d’accélérer l’indemnisation des victimes. En parallèle, un Fonds d’extrême urgence a été débloqué pour venir en aide aux personnes qui ont tout perdu dans les inondations. La CCI Paris Ile-de-France (CCIR) était aux côtés des entreprises lors de la crue de la Seine et de ses affluents. Elle a déjà procédé à une première estimation des entreprises potentiellement touchées qui se monte à plus de 15 000 commerces et services de proximité.

Écouter et trouver des solutions adaptées à chaque situation

Étienne Guyot, directeur général de la CCI Paris-Ile-de-France, explique: « la CCIR a toujours été impliquée avec les autres acteurs publics pour une coordination efficace. Traditionnellement, elle a un rôle d’information auprès des entreprises concernant les mesures préventives en matière de risques ». Il indique aussi que la CCIR « a été très sollicitée, notamment sur les départements de la Seine-et-Marne de l’Essonne,  du Val-de-Marne et des Yvelines. La mobilisation a été très forte en raison de demandes très variées. Certaines entreprises cherchaient plutôt des informations concernant par exemple la mise en place du chômage technique, les échéances de l’Urssaf ou bien des conseils juridiques, tandis que d’autres avaient besoin de renseignements plus techniques, du type « comment trouver un groupe électrogène ? » ou, plus globalement, « je suis inondé, qu’est-ce que je dois faire ? ». La première attitude est d’abord l’écoute, essentielle lorsque survient une catastrophe naturelle, puis l’apport d’une réponse personnalisée, très concrète. Il est important de rassurer les chefs d’entreprises confrontés à une telle  difficulté et de leur apporter des solutions adaptées à leur situation ».

En concertation avec les services de l’État

En Seine-et-Marne, la CCIT 77 a mis en place, comme les CCI 75, 91, 92 et 94, un numéro de téléphone dédié et une page solidarité inter-entreprises a été ouverte sur son site internet. « Nos équipes étaient sur tous les lieux sinistrés, en étroite collaboration avec les collectivités locales,  les préfectures et l’État qui ont été très réactifs. Le gouvernement a annoncé une aide au redémarrage de l’activité et nos Chambres sont mobilisées pour faire remonter aux services de l’État les demandes d’aides exceptionnelles. Concrètement, c’est la Direccte qui coordonne ces remontées », poursuit Étienne Guyot. Par exemple, la Direccte Ile-de-France a ouvert une page pour les entreprises de Seine-et-Marne sinistrées afin que les services de l’État les aident au plus vite .  

D’autres questions peuvent survenir dans l’épisode post-inondation

L’épisode inondation semble aujourd’hui terminé et la phase de reconstruction a commencée. Le directeur général de la CCIR précise que les CCI concernées procèdent à l’analyse détaillée des appels et en assurent le suivi personnalisé, afin de contribuer étroitement avec les préfectures et les collectivités territoriales à la constitution des dossiers d’indemnisation des entreprises mises en difficulté, à la simplification de leurs démarches en matière d’assurances, de cotisations sociales, d’échéances fiscales. Les CCI assurent la médiation avec ces différents organismes si nécessaire. Il conclut : «  n’hésitez pas à nous contacter ! N’hésitez pas à faire appel à nous car d’autres questions peuvent survenir et nous sommes là pour vous aider ».

 

  1. Une seconde liste devrait être arrêtée lors du conseil des ministres du 15 juin, le temps que toutes les communes qui ont subi des dommages puissent faire la demande.

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