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La pérennité des entreprises s'améliore

71% des sociétés et des entreprises individuelles sont encore actives trois ans après leur création, d'après une étude de l'Insee. Mais il existe toujours une différence assez marquée entre ces deux catégories juridiques.

La pérennité des entreprises s'améliore

Les entreprises individuelles restent plus fragiles que les autres, même si leur situation semble s’améliorer. Tel est le constat établi par l’Insee dans une nouvelle étude (voir ci-dessous) portant sur l’espérance de vie à trois ans des entreprises créées en 2010 (hors auto-entreprises). Ainsi, 62% des entrepreneurs individuels qui se sont lancés cette année-là étaient toujours en activité en 2013. C’est moins bien que les sociétés (77%). « Une société a une probabilité de pérennité à trois ans supérieure d’un tiers à celle d’une entreprise individuelle », relève l’enquête. Cette différence entre les formes juridiques était déjà observée lors de la précédente édition.

Financement très faible des entrepreneurs individuels

L’une des explications tient au fait que de nombreux entrepreneurs individuels démarrent avec un financement « très faible », ce qui « accroît fortement leur risque de cessation plus rapide ». Or il est démontré qu’un investissement initial important est un gage de pérennité. Dépasser 40 000 euros d’investissement augmente significativement les chances de pérennité, observe l’Insee. Par exemple, 65% des entreprises ayant démarré en 2010 avec moins de 2000 euros sont encore actives trois ans après leur création. À l’opposé, 83% de celles qui ont une mise de départ de plus de 160000 euros étaient toujours en vie en 2013.

Effet auto-entreprise

Cependant, ces entreprises individuelles font mieux que la génération de 2006 (45%). Des chiffres à relativiser car la période observée lors de la précédente édition était plus longue (cinq ans). Cette amélioration se constate d’ailleurs pour toutes les formes juridiques (71% contre 50%). Principale raison : la génération de 2010 a connu un environnement économique « moins défavorable et moins chahuté » que la génération 2006, touchée par la crise de 2008-2009. De plus, l’apparition du régime de l’auto-entrepreneur en 2009 pourrait avoir contribué à cette plus forte pérennité. « Certains projets plus fragiles peuvent d’abord être testés sous ce régime, en particulier pour les créations d’entreprises individuelles avec un faible investissement initial », explique l’Insee.

Principaux déterminants de la pérennité à trois ans d’une entreprise

Variable Facteurs de pérennité (*)
Catégorie juridique de l’entreprise Société
Secteur d’activité Enseignement, santé humaine et action sociale / Transport-entreposage / Industrie / Activités financières et d’assurance / Activités spécialisées, scientifiques et techniques
Niveau de formation du créateur A partir de diplôme universitaire ou général de 1e cycle
Investissement financier initial A partir de 40000 euros
Expérience du créateur Plus de dix ans d’expérience dans le métier

(*) Cotes de pérennité les plus élevées dans leur catégorie, Source Insee Sine 2010

 

Retrouvez ci-dessous l’étude publiée par l’Insee :

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