Interview
Georges Pera, Président d'une entreprise qui monte
Peinture, plafonds suspendus, cloisons ou plâtrerie, Pera et Fils est une société spécialisée dans les métiers de la finition intérieure. Installée dans la région du Havre depuis 1971, la petite entreprise familiale connaît un développement croissant. Président du conseil d'administration, Georges Pera souhaite valoriser l'image de la société et continuer à la faire grandir.
2004 fut une année phare pour vous…
Georges Pera : C’est l’année de l’absorption de la société de peinture DPA par Pera et Fils. Nous avions déjà noué des contacts avec Pierre Burette, le responsable de la société, pour une prise de parts de sa société. Finalement, la décision a été prise de reprendre l’ensemble de l’activité et une vingtaine de salariés de l’entreprise. En fait, je n’avais plus les moyens de répondre à la demande grandissante de mes clients, il fallait donc trouver un moyen de répondre à ces sollicitations. Pour cela, il me fallait un personnage, Pierre Burette, un ami d’enfance et également des locaux pour installer les nouveaux employés. D’où la construction du siège à Harfleur.
Une sorte de retour aux sources pour Pera et Fils ?
En effet, car jusque-là, nos chantiers étaient essentiellement parisiens. Pour une fois, c’est l’entreprise qui travaillait à Paris qui a choisi de faire le chemin inverse en se réinstallant au Havre. Bien sûr, cela a gêné des gens car avant notre installation nous avions toujours laissé la concurrence tranquille. Dès 1995 et l’arrivée d’Antoine Rufenacht à la mairie du Havre, j’ai senti un changement fort, un dynamisme et je me suis dit qu’il était temps de revenir sur nos bases.
Que représente pour vous le prix gazelle que vous avez obtenu en 2006 et 2007 ?
Pour nous c’est une belle reconnaissance.
Jusqu’à ce que mon père nous laisse les commandes à moi et à mon frère Didier, l’entreprise Pera avait toujours travaillé dans l’ombre de ses clients. C’est pourquoi, j’ai souhaité changer notre manière de faire et mettre en avant le nom de la famille et de l’entreprise. Je ne travaille pas pour l’argent, c’est cette volonté de reconnaissance qui me motive plus que tout et me donne envie d’aller de l’avant.
Quelle est la stratégie de l’entreprise pour décrocher les contrats ?
Chez nous, le bouche à oreille a été très important. L’appel d’offres ne représente qu’1 % du chiffre d’affaires. On s’évertue à développer des chantiers de prestiges, plutôt que de cumuler les petits chantiers. Aujourd’hui, Pera n’est pas le moins cher du marché mais en temps et qualité, nous sommes parmi les meilleurs. Nos clients préfèrent mettre plus cher car ils nous font confiance, et au lieu d’avoir à gérer cinq corps d’état différents avec cinq entreprises différentes, ils n’ont qu’un seul interlocuteur !
Propos recueillis par Sébastien Colle – Le Journal des Entreprises
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