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Moins de 4 salariés sur 10 ont des « horaires normaux »

Une étude de la Dares met à jour le rythme de travail des salariés en France et constate que près de deux salariés sur trois travaillent selon des horaires qualifiés « d’atypiques ».

Moins de 4 salariés sur 10 ont des « horaires normaux »

Si 37 % des salariés ont des horaires « normaux », près de deux salariés sur trois travaillent selon des horaires qualifiés « d’atypiques ». C’est le constat d’une récente étude de la Dares publiée le 25 mai dernier.
Qu’entend-on par « horaires atypiques » ? Le travail de nuit ou du week-end, mais aussi à temps partiel, les horaires imprévisibles ou décalés, les semaines irrégulières…
Les salariés bénéficiant d’horaires normaux sont en majorité des hommes, particulièrement représentés dans deux catégories de professions : les unes plutôt masculines (professions intermédiaires des entreprises, techniciens, ouvriers de l’industrie, chauffeurs), les autres à majorité féminine (employés administratifs d’entreprise dans la banque et les assurances).

Un salarié sur cinq a des horaires habituellement décalés

Un salarié sur cinq appartient à la catégorie des horaires habituellement décalés. Ils travaillent presque tous habituellement le samedi, souvent le dimanche et/ou la nuit. Bien souvent, les horaires décalés se cumulent. Ainsi, presque tous les salariés travaillant le dimanche travaillent également le samedi. 86 % de ceux qui travaillent la nuit travaillent aussi le samedi et 72 % le dimanche. Un quart d’entre eux connaissent des journées de plus de 11 heures. Ils sont également plus nombreux (7 %) que les autres salariés (3 %) à avoir une journée de travail coupée en deux périodes séparées de plus de trois heures.
Ces contraintes sont caractéristiques du commerce et des professions permettant d’assurer la continuité du service public. Les professions les plus typiques de cette situation sont des métiers de services relationnels : les professions de la santé et du travail social (infirmiers, professions paramédicales, éducateurs), les employés de la fonction publique (essentiellement les policiers), du commerce et de l’hôtellerie-restauration.

Une durée de travail variable dans les secteurs à forte saisonnalité

Pour 6,7 % des salariés, la principale contrainte horaire est une durée du travail plus longue à certaines périodes de l’année et plus courte à d’autres. Cette irrégularité de la durée du travail au cours de l’année concerne plutôt des jeunes, appartenant à des professions intermédiaires des entreprises, ou bien des ouvriers de type industriel, surtout dans des secteurs sensibles à la saisonnalité de l’activité : agriculture, construction, services aux entreprises.
Pour un salarié sur dix, les principales contraintes horaires renvoient à la longueur de la journée de travail et à son imprévisibilité. La plupart de ces salariés travaillent 40 heures ou plus par semaine et/ou ne connaissent pas les horaires qu’ils auront à effectuer dans la semaine à venir. Il s’agit en grande majorité d’hommes, cadres ou professions intermédiaires, exerçant des responsabilités hiérarchiques.

Un tiers des salariés à temps partiel souhaitent travailler plus

Un tiers des salariés à temps partiel déclarent souhaiter travailler davantage. Ce sont plus souvent des jeunes (moins de 30 ans) et leur durée du travail est plus courte que celle des autres temps partiels. Leurs conditions d’emploi sont moins bonnes que celles des autres salariés à temps partiel : 37 % d’entre eux sont employés sur des contrats atypiques (CDD, intérim…). Ils sont plus soumis à des horaires décalés (travail habituel le samedi ou le dimanche), à des durées variables selon la période de l’année, à des journées hachées ou à des horaires imprévisibles.

Source : Etude Dares n° 22.2

Nathalie Lepetz
Rédaction de NetPME

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