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Assises du commerce : la consultation citoyenne « Nos commerces de demain » est ouverte

Bercy prépare le terrain des Assises du commerce du 1er décembre prochain en lançant une consultation citoyenne en ligne qui se clôturera le 19 novembre. Objectif : permettre aux consommateurs et commerçants de prendre part au futur « New deal » du commerce.

Assises du commerce : la consultation citoyenne « Nos commerces de demain » est ouverte
« Cette consultation publique vous permet d’exprimer librement vos souhaits et vos attentes concernant le commerce de demain », précise Bercy sur le site make.org.

« Je souhaite que vous puissiez émettre des avis sur la façon dont vous voyez le commerce du futur et que vous puissiez apporter des propositions, a déclaré le ministre chargé des PME, Alain Griset, hier sur son compte twitter. Elles seront les bienvenues. » Si les Assises du commerce – annoncées par Emmanuel Macron le 16 septembre dernier lors de la présentation du plan des indépendants – ne se tiendront qu’à partir du 1er décembre, l’avenir du commerce français se questionne déjà sur le net depuis le 20 octobre dans un « espace citoyen » sur le site Make.org. « Les propositions émises seront étudiées lors des Assises du commerce », assure Bercy à l’initiative de la consultation publique dans un communiqué du 21 octobre.

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Voter, proposer, départager…

Sur le site, à la question : « Comment inventer ensemble les commerces de demain ? », le citoyen consommateur ou commerçant peut « soumettre une proposition » de 140 caractères max, laquelle commence obligatoirement par « il faut ». Le citoyen peut aussi « réagir aux propositions » et « départager » les plus controversées. Six jours après le début de ce nouvel exercice démocratique 2.0, la consultation compte 139 propositions, 32 066 votes (sur un objectif de 100 000) et 5 616 participants. « Plus les propositions recevront de votes, plus celles-ci auront le potentiel de déboucher sur des actions concrètes », explique-t-on sur la page d’accueil de la consultation.

Parmi les solutions les plus plébiscitées : « Il faut garantir le même niveau de protection des consommateurs quels que soient les canaux de vente », « il faut garantir une juste concurrence entre toutes les formes de commerce », « Il faut créer des points de vente dans les villages regroupant des producteurs pour faciliter le commerce de proximité » ou « il faut appliquer des tarifs raisonnables et accessibles à tous pour les circuits courts ». Les plus controversées ? « Il faut évincer le petit commerce du centre-ville à l’exclusion des artisans », « il faut supprimer les soldes » ou encore « il faut étendre les horaires d’ouverture des commerces, y compris le dimanche ».

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…« pour ne pas être victimes des grandes plateformes »

Si la consultation « couvre des champs très divers », comme le note Bercy dans son communiqué, les nombreux intervenants des Assises du commerce n’auront pas moins à penser. L’ensemble des acteurs du commerce, petits et grand, de centre-ville ou de périphérie, physique ou numérique ainsi que des associations de consommateurs seront conviés les trois premières semaines de décembre à Bercy pour « définir collectivement une vision stratégique, afin de répondre aux quatre principaux défis que le secteur doit relever :

  • comment adapter le commerce aux nouveaux modes de consommation ?
  • comment préserver et développer le commerce dans les territoires ?
  • comment renforcer l’équité entre les acteurs et leur compétitivité ?
  • comment favoriser l’emploi dans le commerce ? »

« Le commerce, qui compte 2 millions d’emplois et 500 000 entreprises, fait face à des mutations structurelles, résumait le président de la République le 16 septembre dernier. La crise du Covid nous à montrer qu’il fallait des adaptations indispensables, pour ne pas être victimes des grandes plateformes qui ont beaucoup profiter de cette crise. Nous devons discuter des leçons de la crise et de la concurrence internationale, adapter le commerce aux nouveaux modes de consommation, protéger et dynamiser le commerce sur nos territoires, avoir une vraie stratégie de compétitivité, une stratégie de modernisation de notre commerce. » Un programme chargé, déjà bien dessiné.

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Matthieu Barry

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