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Conciliation des temps : les entreprises tardent à se saisir du sujet

Selon un sondage de l'Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail (Anact), dévoilé hier, les salariés restent sceptiques sur la mobilisation de leur entreprise vis-à-vis de la conciliation entre vie professionnelle et vie privée.

Conciliation des temps : les entreprises tardent à se saisir du sujet

Un an après l’accord interprofessionnel sur la qualité de la vie au travail, signé le 13 juin, par la CFDT, la CFTC et la CFE-CGC, l’Anact (Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail) décrypte la montée de ces enjeux à l’occasion du lancement de la 11e semaine de la qualité de vie au travail, consacrée à la conciliation entre vie professionnelle et vie privée.

600 expérimentations lancées par les branches et les entreprises

La question est, d’ailleurs, à l’ordre du jour au sein de nombreux états-majors d’entreprises. Près de 600 expérimentations ont été lancées par les branches et les entreprises sur des thématiques variées (temps partiel, télétravail, horaires décalés, crèches ou encore conciergeries d’entreprise..) pour promouvoir ce type de démarches, selon l’Anact. Un bilan sera établi d’ici à un an par le comité de suivi, composé par des signataires de l’accord interprofessionnel. Mais malgré la multiplication de ces initiatives, rares sont encore les entreprises qui adoptent des politiques globales en la matière.

Négociation unique sur la qualité de vie au travail

La loi sur la formation professionnelle pourrait toutefois changer la donne. « Une négociation unique sur la qualité de vie au travail peut désormais être mise en place au niveau de l’entreprise ou de la branche professionnelle, insiste Hervé Lanouzière, directeur général de l’Anact. Tous les sujets, jusqu’alors traités de façon cloisonnée, peuvent ainsi être regroupés pour faciliter une approche transversale : égalité professionnelle ; durée du travail, temps partiel ; régime de prévoyance et de maladie, pénibilité, mobilité professionnelle et géographique… ».

Les managers de proximité, plus à l’écoute

Reste que pour y parvenir, la qualité de vie au travail doit être l’affaire de toutes les parties prenantes. Or, c’est là que le bât blesse. Avec une note de un sur cinq, les salariés manifestent leur insatisfaction à l’égard de l’investissement des entreprises sur le sujet, selon un sondage réalisé par TNS Sofres pour l’Anact, auprès de 1026 personnes employées par le secteur public et privé. Quand ils existent, les efforts sont davantage portés par les managers de proximité que par les directions des ressources humaines ou les organisations syndicales. Ainsi, 49% font confiance à leur supérieur hiérarchique pour concilier vie professionnelle et vie privée. Les partenaires sociaux ne recueillent que 36% des suffrages tandis que les DRH collectent 34% d’avis positifs.

Les salariés plébiscitent des aménagements d’horaires

Parmi les pistes pour concilier les temps de vie, les salariés plébiscitent les aménagements des horaires et les modalités de travail : pouvoir quitter leur lieu de travail en cas d’impératif (74%) ; voir leur charge de travail ou leur rythme aménagé en cas de souci personnel (69%) ou bénéficier d’horaires personnalisés (65%). En revanche, les dispositifs type conciergerie ou crèches d’entreprises n’ont pas les faveurs des salariés.

 

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