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Crédits d’entreprises : la France championne de la zone euro

La CPME (Confédération des PME) a organisé, le 26 janvier 2016, une table ronde réunissant les experts du financement des PME et TPE. Retour sur un thème central de la rencontre : l’accès au crédit des petites entreprises.

Crédits d’entreprises : la France championne de la zone euro

Plus d’un million d’entreprises et de PME se financent par le crédit en 2017 selon la fédération bancaire française. Soit environ 29 millions d’euros consacrés aux sociétés françaises par heure. Pas étonnant que la France soit la championne de la zone euro en ce qui concerne l’accès au crédit des entreprises. Elle affiche une augmentation du recours à l’emprunt de 4,8% contre seulement 1,8% de hausse dans la zone euro. Une nette différence qui peut s’expliquer par les nombreuses initiatives prises pas les banques françaises envers les TPE-PME pour faciliter leur accès au crédit ainsi que par l’émergence de prêteurs alternatifs qui ne demandent pas de garanties.

Les conditions d’attributions de crédits des banques de plus en plus flexibles

Le bilan du financement  des sociétés en France pour l’année 2016 est jugée satisfaisante. Les taux d’accès au crédit des entreprises sont, en effet, positifs et les petites et moyennes entreprises en bénéficient. Fin novembre 2016, la Banque de France a estimé que 384,9 milliards d’euros de crédits ont été consacrés aux TPE et PME depuis le début de l’année. Une progression de 2,5 % sur un an. Plus précisément, 257,1 milliards de crédits ont été dédiés aux TPE en 2016. Des conditions d’attribution plutôt souples des banques justifient ces chiffres : 7 TPE sur 10 obtiennent le crédit demandé pour leur trésorerie et elles sont 85% à obtenir celui demandé pour leurs investissements.

Les banques refusent de financer la transition numérique des entreprises

Si les l’attribution d’un crédit de trésorerie ou d’investissement ne posent aucun problème, la situation n’est pas la même lorsqu’une société souhaite emprunte dans le but de réaliser sa transition numérique. Une digitalisation pourtant obligatoire pour toutes les sociétés si elles veulent rester compétitive mais qui engage un certain coût. Pour Sébastien Astre, directeur d’investissement chez Lendix , une plateforme de prêt pour les PME, c’est une chance à ne pas manquer pour les nouveaux acteurs du secteur : « Les prêteurs alternatifs doivent aller sur les zones d’inconfort des banques. Aujourd’hui, les banques refusent de financer l’immatériel car elles ne peuvent pas prêter sans garanties. Les nouveaux acteurs doivent saisir cette opportunité.»

Ces nouveaux concurrents aux banques étaient nombreux à être invités par la CPME afin de présenter leurs solutions alternatives aux prêts classiques : Lendix, la BEI (Banque Européenne d’Investissement) ;  Créancio, une plateforme de crédit de trésorerie ; ou encore l’Afic (l’association française des investisseurs pour la croissance). Tous offrent de nouvelles solutions de crédit aux TPE et PME et de nouvelles possibilités de croissance aux entrepreneurs.

 

Melissa Carles

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