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Egalité professionnelle : les partenaires sociaux avancent lentement

La semaine dernière s'est tenue une nouvelle séance de négociation sur la qualité de vie au travail. Les partenaires sociaux ont défini le périmètre de la thématique spécifique portant sur l'égalité hommes femmes.

Egalité professionnelle : les partenaires sociaux avancent lentement

Les partenaires sociaux avaient prévu de se retrouver pour une nouvelle séance de négociation sur la qualité de vie au travail afin de rédiger une déclaration commune à destination de la ministre des droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, sur les axes retenus en matière d’égalité professionnelle. Hormis ce texte, ils n’ont guère avancé et le déplorent. Ghislaine Richard (CGT) tire tout de même un motif de satisfaction de cette nouvelle réunion : « Nous avons réussi à faire dire au patronat que la qualité de vie au travail et l’égalité professionnelle sont des moteurs de la croissance et du développement économique ».

Rappelons que cette négociation porte à la fois sur la qualité de vie au travail et sur l’égalité entre les femmes et les hommes.


6 sujets sur l’égalité professionnelle

Le document, auquel adhèrent tous les partenaires sociaux à l’exception dela CFDT, vise 6 thèmes de négociation en matière d’égalité professionnelle :

  • rendre plus efficace la négociation annuelle portant sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes ;
  • favoriser une utilisation dynamique du rapport de situation comparée par les entreprises ;
  • assurer l’égalité de traitement dans le déroulement de carrière des femmes et des hommes, quel que soit le métier ;
  • renforcer les actions visant à lutter contre les stéréotypes sexués liés à la parentalité, et, en s’appuyant sur les branches professionnelles, à favoriser la mixité des métiers et des parcours professionnels ;
  • permettre la conciliation des temps entre vie personnelle et professionnelle en portant attention aux rythmes et aux horaires de travail, aux temps sociaux, et en rendant plus accessibles les congés familiaux, les congés de réalisation personnelle et de formation tout au long de la carrière ;
  • rendre l’égalité entre les femmes et les hommes effective, notamment par un congé parental rénové incitant au partage et à un rééquilibrage des rémunérations et des parcours professionnels, y compris dans les postes d’encadrement ; cela passe aussi par l’amélioration de l’offre d’accueil des jeunes enfants.

Le sort incertain du congé parental

Sur la question du congé parental, les partenaires sociaux ne sont pas tous d’accord. FO en fait « un point revendicatif » et souhaite que soit instaurée « une incitation au partage du congé parental ». La CGT exige une meilleure rémunération du congé parental. D’autres au contraire comme la CFTC ne souhaitent pas que « la politique familiale soit menée par les contraintes des entreprises ».

Le patronat ne veut aucune contrainte supplémentaire

Là où les négociations pourraient achopper c’est sur la ligne rouge tracée dès le départ par le patronat. « Le Medef ne veut pas accepter la moindre contrainte supplémentaire, contrainte financière ou nouvelles négociations », expliquela CGT. »Il faudrait au moins que les contraintes existantes en matière d’égalité professionnelle soient bien respectées ». C’est l’avis d’Hervé Garnier (CFDT). « Le but du jeu n’est pas de créer des normes nouvelles mais que l’accord rende effectif et adapte le droit existant notamment sur les congés familiaux ; que cela devienne effectif dans les entreprises. Signer des accords ne suffit pas ».

Prochaine séance le 29 mars

Les partenaires sociaux ont aussi défini une nouvelle méthode de travail. « Nous allons plutôt procéder thématique par thématique en espérant finaliser rapidement », a expliqué Jean-Michel Cerdan (CFTC). Pour l’heure, aucun ordre du jour n’a été fixée pour la prochaine séance qui se déroulera le 29 mars.

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