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PME, créez une start-up in vitro !

Souhaitant permettre aux PME d'accéder au disposif d'essaimage souvent réservé aux grands groupes, le Centre d'entrepreneuriat et d'innovation d’HEC Paris lance la deuxième promotion de son programme "Start-up in vitro". Avec une amibtion forte : créer les entreprises championnes de demain.

PME, créez une start-up in vitro !

C’est l’histoire d’une PME qui a inventé un tableur. Ses clients sont des financiers, mais le patron de cette entreprise sait que cet outil pourrait servir dans d’autres secteurs. Malheureusement, il n’a ni le temps ni les compétences internes nécessaires pour que ce projet sorte des tuyaux… Comme cette entreprise, combien de PME, par manque de temps, de ressources humaines et/ou financières, abandonnent ou remettent aux calendes grecques leurs idées de développement ou de diversification ?

C’est en partant de ce constat qu’HEC Paris a eu l’idée de mettre en place un Centre d’entrepreneuriat et d’innovation (CEI), afin de permettre aux PME qui souhaitent valoriser des actifs, matériels ou immatériels, de faire de l’essaimage, dispositif réservé dans la pratique aux grands groupes…
Frédéric Iselin, directeur du CEI, a toutefois tenu à marquer la différence de ce dispositif par rapport à sa version classique : "Nous sommes proactifs, c’est-à-dire que nous allons à la rencontre des PME qui ont des projets", a-t-il indiqué au cours d’une conférence du Club Challenge + à HEC Paris. En outre, partant du constat que les investisseurs déplorent très souvent la faiblesse managériale des fondateurs de start-up et que les greffes de managers prennent rarement, le projet associe ceux-ci d’emblée.

Fort du succès de la première édition, le CEI recherche la deuxième promotion du programme "Start-up in vitro".
Concrètement, le CEI organisera le 19 janvier 2012 une agora où porteurs de projet et PME se rencontreront. Une sorte de "Tournez manège" où chacun doit se présenter et séduire l’autre pour déceler les points communs nécessaires à la mise en place d’un projet innovant. "A cette étape, notre but est d’avoir entre 10 et 15 candidats", précise Frédéric Iselin. 
Une fois les candidats repérés, la deuxième étape débute quelques semaines plus tard, avec la définition des opportunités de business et d’une feuille de route, mais aussi celle du pacte d’actionnaires. Pour Frédéric Iselin en effet, cet acte constitue un point d’achoppement souvent repoussé à plus tard alors qu’il est essentiel de mettre le doigt sur les pierres d’achoppement pour définir au plus vite la relation entre les parties. Celles-ci ont ensuite six mois pour travailler ensemble à la maturation du projet (validation de l’opportunité de marché, analyse économique et stratégique…), en bénéficiant de l’accompagnement du CEI, avant l’étape ultime de l’incubation.
L’accompagnement s’effectue à tous les stades de développement : amorçage, création, lancement, croissance et développement. Il est effectué par des professeurs d’HEC et des experts reconnus.
Lors de la première promotion, 8 projets de start-up ont ainsi été mis sur les rails, la moitié dans l’univers technologique, l’autre dans les services.

Sortir les projets innovants du placard

Pour ce programme "Start-up in vitro", le Centre d’entrepreneuriat et d’innovation d’HEC Paris recherche tant des PME dans lesquelles, faute de temps ou de moyens, des projets dorment que de futurs patrons de start-up.
Pour être sélectionnés avant la date butoir du 12 décembre 2011 et participer à la première étape de l’agora, les candidats doivent bien entendu répondre à des critères précis.
Côté PME, le CEI s’intéresse aux laboratoires de recherche publics ou privés, centres de R&D et aux patrons de PME ayant au minimum dix ans d’expérience et ouverts à l’innovation. Ils s’engagent, notamment, à transférer leur savoir-faire au futur chef d’entreprise et à suivre le projet dans sa durée.
De leur côté, les porteurs de projet doivent faire preuve d’un certain savoir-être (leadership, opiniâtreté…) et montrer qu’ils ont de bonnes raisons pour entreprendre. Autre impératif : une certaine autonomie financière (indemnité de licenciement, droits aux allocations chômage…). Pour l’heure, le CEI cible les participants et étudiants HEC, anciens ou en cours de formation, susceptibles d’être intéressés par le management d’une entreprise.
Pour les PME comme pour les porteurs de projet, la sélection s’effectue sur dossier, avant entretien devant un jury.

Parallèlement, le CEI a la volonté de répondre à une autre problématique de la création de start-up : la faiblesse du financement de l’amorçage. Pour ce faire, le centre souhaite créer un fonds destiné en partie aux projets in vitro. Un projet que le centre d’entreprepreneuriat espère mettre sur pied en 2012.

Pour en savoir plus : dossier de candidature (PME et porteurs de projet) à demander à Maryline Marin (marin@hec.fr). Attention : deadline au 12 décembre 2011.

Nelly Lambert
Rédaction de NetPME
redaction@netpme.fr

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